Il existe de multiples façons de s’engager au Rocher. Certains bénévoles viennent une heure ou une journée chaque semaine, depuis des années, passant parfois plus de temps dans les transports qu’en antenne. Par leur présence dans la durée, ils sont des points de repères solides et fidèles, faisant le lien entre les équipes qui se succèdent et cultivant de fortes relations avec les habitants. Pierre-Antoine est bénévole depuis 5 ans, il nous raconte :
« En avril 2020, le Rocher de Marseille demandait des volontaires pour du soutien scolaire à distance. C’était le confinement. Difficile de refuser d’autant que mon activité était alors au ralenti. Bref, j’ai été mis en contact avec Yassin et on a préparé le brevet des collèges. Yassin est revenu à l’antenne du Rocher mais notre relation s’est prolongé, jusqu’au bac, le BTS et bientôt l’Ecole de Commerce. Pendant tout ce temps, nos télé-rencontres se sont faites à des rythmes divers mais le lien a été noué, une fois pour toutes. Quelle émotion quand on s’est vus pour de vrai ! Depuis, on s’est invités à dîner à Marseille et à Paris. On est même allés voir l’OM au Vélodrome.
“Les situations peuvent être compliquées et parfois sans solution. Mais la joie est invincible.”
Pierre-Antoine, bénévole à l’antenne de Bondy
Après le bac de Yassin, j’ai proposé au Rocher de suivre un nouvel élève à distance. On m’a alors invité à visiter l’antenne de Bondy. Quel choc ! J’ai été frappé par la joie de personnes qui se donnent sans plan B, j’ai aussi été touché par la simplicité de ceux qui viennent chercher une aide. Les situations peuvent être compliquées et parfois sans solution. Mais la joie est invincible. Quelle leçon pour moi ! Je me suis laissé finalement convaincre de passer un petit moment dans la semaine pour faire du soutien scolaire à Bondy. C’est l’occasion pour moi de faire le plein d’énergie. Et de faire de nouvelles rencontres, Sidi par exemple, dont la joie et la confiance me transpercent le coeur. Un de ces jours, on ira voir le PSG au Parc des Princes avec Sidi mais ne le dites pas à Yassin… »