En mission dans les quartiers sensibles.

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Actualité récente du Rocher

Les Aventuriers mènent l’enquête

Ce mercredi, les Aventuriers Juniors de la Beaucaire se hâtent davantage que d’habitude pour le rassemblement de début. Il faut dire que, la semaine précédente, nous avons appris que le Roi Louis XV nous confiait l’enquête sur le meurtre du Surintendant des Finances. Mais où trouver l’assassin ? L’Inspecteur Général arrive, il a une piste ! Direction la petite ville de Sanary, à une vingtaine de minutes de Toulon. En parcourant les ruelles, le port et les monuments remarquables de ce tranquille village typiquement provençal, nos enquêteurs en herbe retrouvent peu à peu des indices qui, mis bout à bout, permettent de reconstituer le déroulement du crime. Mais il nous faut être prudents, l’assassin rôde et se manifeste régulièrement ! A présent que nous savons qui est l’assassin, nous allons le poursuivre à travers la France. Vivement la prochaine sortie Aventuriers !aventuriers

100 % vélo

Vous aviez dit « Im-po-ssible de partir de Toulon Centre jusqu’à la merveilleuse presqu’île de Giens en vélo ? » et bien on l’a fait. A coup de sueur et d’efforts, certes, mais on l’a fait. 80 km aller-retour en 2 jours. Nos six jeunes sont rentrés vivants, et légèrement KO, avec des souvenirs plein la tête et l’envie de repartir « plus longtemps et plus loin ».
Au programme : Yassine, Ali et Abubacar en tête de peloton, suivi de près par Mama, Fanta, Ganaêl, chapotés par Sophie, Antoine, Pierre et Guillemette, tous rassurés par la présence de la voiture balaie en cas de crevaison ou de crampes trop douloureuses. Pour couronner le tout, nous avons été gâtés par la présence du soleil tout au long du week-end.
Au programme : vélos, pique-nique sur la plage, plongeon pour les plus téméraires, eau à 15 degrés, chutes, fous rires, coucher de soleil sur la plage, dîner Top chef, (tomates mozza-burger-salades de fruits), jeux d’approches, dodo trop court, frizbee, crampes et belles discussions.  Ce fut un merveilleux séjour, Nous sommes tous fiers de nous !

Des marseillaises agents secrets

Cinq collégiennes âgées de 12 à 16 ans accompagnées de trois volontaires « au taquet » sont parties s’aérer trois jours dans la nature provençale… pour vivre un camp mémorable à l’abbaye Notre-Dame de Fidélité à Jouques !

Pendant ce séjour, elles ont répondu à l’appel de James Bond qui les met à la poursuite d’un virus mortel qui menacerait la planète entière.. Elles se sont dépassées pour retrouver l’auteur de ce danger grâce aux ingrédients récoltés lors du rallye et de la bataille finale dans le joli village de Jouques. James Bond, pour les remercier de leur précieuse aide, leur a offert des t-shirts à customiser dans le thème de l’espionnage 007 et Cie. Elles ont relevé à fond divers défis sportifs ; attention à garder l’équilibre sur la slackline et à faire son meilleur coup droit de raquette à la thèque ! Elles nous ont épatées avec leurs compétences culinaires lors du concours cuisine où deux équipes s’affrontaient.

Ces aventurières savent aussi rendre un service gratuitement pour aider les Sœurs. Leur objectif : ramasser un maximum de pierres dans le champ pour semer ensuite des fleurs pour produire un bon miel ! C’était un moment vécu dans la bonne humeur et les chants 🙂 Elles ont découvert la vie paisible et joyeuse de moniale au travers d’une rencontre avec une sœur, stupéfaites de découvrir qu’elles boivent « aussi » du coca-cola, qu’elles ont un plus grand bonheur que de faire une après-midi shopping et que leur doyenne s’appelle Soeur Scholastique ( «  Quel drôle de prénom ! »).

Nos soirées animées par des chants et des parties endiablées de loup-garous nous ont laissé en souvenir de très bons moments privilégiés avec chacune de nos espionnes espiègles.

Une semaine de théâtre

Pendant les vacances, le Rocher de Marseille s’est transformé en théâtre, et les enfants en acteurs, costumiers, metteurs en scène et décorateurs. Le défi : trois jours pour mettre en scène des fables de La Fontaine, et créer de toute pièce les décors et costumes ! Le programme des journées était bien chargé : deux heures d’accompagnement à la scolarité le matin, deux heures de répétition l’après-midi, et une heure de jeux dehors pour se défouler un peu. C’est près d’une vingtaine d’enfants qui ont œuvré pendant cette semaine, pour présenter à leurs parents une version un peu originale, mais pleine de créativité et d’humour de la Cigale et la Fourmi, du Corbeau et du Renard, du Lièvre et de la Tortue, ainsi que du livre de la Jungle. Une cinquantaine de personnes de leurs familles et du quartier ont fait le déplacement pour voir l’achèvement de ce beau travail : une belle après-midi autour d’un goûter, où les parents, comme les volontaires du Rocher, ont été éblouis par les talents des enfants !

Garde à vous !

Le 14 février dernier, une vingtaine de jeunes de 12 à 15 ans des quartiers de La Beaucaire et Sainte Musse (Toulon) sont partis à la rencontre du monde militaire sur le camp de Carpiagne près de Cassis (13), avec les militaires du 1er régiment étranger de cavalerie. Intrigués de ne pas voir de chevaux, les ados ont vite compris que la cavalerie moderne était plutôt composé d’engins à quatre roues avec un gros blindage ! Un monde inconnu, où chacun s’est pris au jeu, touché de l’accueil exceptionnel réservé par la Légion Étrangère à notre petit groupe bigarré. « 80 nationalités sont représentées dans nos rangs et ici tous parlent le français durant le service » nous a expliqué le lieutenant-colonel Nicolas : un vrai défi pour certains jeunes d’utiliser seulement la langue de Molière pendant toute la journée. Pour entrer dans la peau d’un légionnaire, rien de tel que de monter dans un char AMX à la place du pilote ou de se prendre comme Nordine pour le conducteur d’un véhicule blindé léger.
La journée s’est poursuivie par une initiation à l’Air Soft où il fallait, encadré par des militaires, effectuer un petit parcours en touchant le plus de ballons possible. Après quoi, nos novices, enthousiasmés, ont eu la joie de partager le repas avec les légionnaires.
Le temps  est ensuite venu de s’équiper d’un treillis, parfois un peu grand mais  avec de l’ingéniosité tout s’arrange ! Après un court échauffement, la joyeuse troupe d’apprentis militaires s’est élancée pour le mythique « parcours du combattant ». Les instructeurs sportifs du 1er REC ont pris le temps de nous motiver et de nous expliquer comment franchir les obstacles rapidement. Il fallait donc courir, sauter, ramper, grimper, enjamber, franchir le plus rapidement possible tous les épreuves. Une belle occasion de se dépasser !
La journée s’est achevée par une brève cérémonie dirigée par le lieutenant-colonel pour féliciter chacun les aspirants de leur engagement ! Une belle rencontre entre les jeunes de la cité et le monde militaire !

Le Rocher joue à domicile

Dimanche après-midi, le Rocher de Paris est parti avec 14 collégiens visiter…le stade de France ! Quel entrain chez ces jeunes, quel enthousiasme devant ces lieux où Zidane a brillé, où Johnny a tout donné à son public et où les franciliens ont pu skier ! Le moment le plus haut en couleurs était sans nul doute celui de l’entrée de nos jeunes collégiens sur le terrain par le tunnel des joueurs… Au départ bien alignés sur deux colonnes, ils ne tardent pas à courir le plus vite possible pour aller embrasser cette pelouse foulée par les pieds de si nombreux grands joueurs ! Cet après-midi offrait un temps aux jeunes pour rêver et se rassembler autour d’un thème qui leur est cher, le foot. Un très bon moment de cohésion, donc, de rires et de découverte pour se préparer à aller battre au foot les jeunes du Rocher de Bondy !

A vous de jouer !

Le Rocher organise, un  dimanche par mois, des après-midi jeux de société avec toutes les familles des Mureaux. Dans une salle soigneusement aménagée pour l’occasion, coin lecture, atelier kapla ainsi qu’une multitude de jeux de société sont installés. Très rapidement, mamans et enfants de tous âges investissent les lieux, se regroupant par jeux selon leurs envies, chacun animé d’une farouche envie de gagner ! D’un bout à l’autre de la salle, les joueurs sont en émulation ; d’un côté, une maman défie un enfant de 8 ans au mikado, de l’autre, les volontaires du Rocher affrontent des adolescentes au Dixit. De loin, on aperçoit s’élever une tour de Pise en Kapla, tandis qu’au coin lecture, des enfants galopent dans un monde imaginaire. Pour finir, petits et grands se rassemblent autour d’un grand gouter festif, composé de gâteaux et de boissons apportés par les familles, dans un esprit familial, convivial et fraternel.

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Balades lyonnaises

Sadio et Kartoumy sont deux jeunes collégiennes, habituées à venir au Rocher. Cette année, elles viennent nous aider à encadrer les aventuriers juniors les mercredis après-midi. Un petit séjour à Lyon était une occasion parfaite pour les remercier de leur engagement à nos côté et leur faire découvrir une belle ville de notre pays, Lyon. A vélo, à trottinette, ou à pied, nous avons sillonné plusieurs quartiers de Lyon: tout d’abord la Croix-Rousse, où nous avons découvert l’histoire des canuts. Ensuite Confluence, où nous sommes allées au musée pour visiter différentes expositions sur l’Antarctique, la poterie Africaine, etc. Nous avons parcouru le parc de la Tête d’Or à vélo, nous arrêtant devant chaque animal ! Nous sommes aussi montées à Fourvière, les filles étaient émerveillées par la beauté de la basilique imposante qui surplombe Lyon. Nous avons été accueillies chez mes parents. C’était une bonne opportunité pour elles de découvrir des recettes de chez nous : truffade, pain de thon, quenelles, sauté de veau, etc., qu’elles ont bien apprécié au point de suggérer à ma maman d’ouvrir un restaurant ! Elles ont elles-mêmes profité de la cuisine pour nous préparer un tiramisu excellent ! Entre les fous-rires, les pompons, les jeux, nos soirées étaient bien occupées.
Ce fut trois jours extraordinaires à la fois pour elles comme pour ma famille et moi. Sadio et Kartoumy respirent la joie de vivre, la spontanéité, et l’envie de découvrir le monde. Elles sont revenues à Bondy avec des paillettes dans les yeux et avec, dans le cœur, l’envie d’habiter à Lyon quand elles seront « grandes ». Et pour ma famille, ce fut aussi une belle rencontre, qui donne envie de mieux connaître les familles des cités !

Aux fourneaux !

Comment faire venir 12 adolescentes au Rocher malgré une averse de grêle ? La réponse est simple, la cuisine ! Arrivées trempées et décoiffées (mais à l’heure !) les filles ne perdent pas leur enthousiasme et nous entamons la découverte du thème de la journée… Mariage au Rocher, préparer un buffet de mariage pour 20 invités, entré, plat, dessert, décoration et animation comprises. L’effervescence se fait sentir, les idées fusent, recettes et astuces sont échangées, on organise sa liste de course, son matériel, son budget. Là est la difficulté, réaliser quelque chose de bon, de beau, d’original tout en respectant le thème, le budget et le temps impartis. Nos cuisinières en herbe, armées de leur caddie et de leur calculette, s’élancent dans le supermarché pour revenir 30 min plus tard essoufflées, leurs caddies pleins. Il ne reste plus qu’à cuisiner… On ne sait pas trop encore si le mariage sera Marocain, Tunisien, Français, Italien ou Malien ! La fourmilière s’active, on ne sait plus où donner de la tête. Pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions, il est nécessaire de pouvoir prendre des pauses. Des chorégraphies s’improvisent dans le jardin, on danse, on rit, on chante puis partie de foot et badminton sous la pluie. Retour à l’essentiel. Une table somptueuse est dressée, digne des mariages les plus chics ! Le moment tant attendu arrive enfin, jury et cuisinières sont fin prêts pour le dîner. Tous les mets sont présentés puis dégustés. Un moment convivial où les discussions s’enchainent, chacune parle de ses rêves, de ce qu’elle voudrait faire plus tard. Bref, un Rocher vraiment parfait !

« Nous aussi, on est des Cro-Magnons, maintenant ! « 

Ce samedi, c’est une patrouille scoute qui est aux commandes ! Elle nous accueille dans la forêt de la Castille, pour un grand jeu en pleine nature.  » On dirait une famille « , glisse Deuaa, amusée par leur uniforme. D’autres sont intrigués par ces êtres étranges, si à l’aise dans les bois qu’ils semblent sortis d’une autre époque :  » Est-ce qu’ils vont à l’école ?  » ; « On dirait qu’ils ont fait la guerre des boutons ! « . Ce choc des cultures passé et après quelques fous-rires en découvrant les prénoms des uns et des autres, jeunes des cités de la Beaucaire et de Sainte Musse, scouts et animateurs mettent volontiers leurs talents en commun dans les trois équipes qui entrent en compétition. La première épreuve, le déchiffrage d’un message codé à l’ « indienne  » ( » 1 dit N « ) permet de tester la rapidité et l’astuce des participants. Après cette mise en jambes intellectuelle, place aux épreuves physiques ! Les premiers candidats au parcours hébert hésitent à se jeter à plat ventre dans les feuilles mortes… mais après deux ou trois passages, l’appel du chronomètre est le plus fort. Et lors du combat d’escrime en équilibre sur un rondin de bois, les plus agiles ne sont pas forcément ceux que l’on attendait : Salma, imperturbable, élimine les scouts les plus aguerris les uns après les autres. Après toutes ces émotions, le goûter est l’occasion d’oser quelques questions aux scouts qui camperont le soir dans les mêmes bois :  » Comment est-ce que vous faites pour manger ?  » ;  » Et votre tente, elle est grande ? « . Les jeunes de la cité découvrent ainsi que ces scouts ne sont pas si étranges, finalement… et peut-être même qu’ils aimeraient les rejoindre :  » ça y est, nous aussi on est des Cro Magnons, maintenant ! « .

Les bricoleurs en herbe… et en bois

Durant les vacances de février, les températures extérieures nous ont maintenus à l’intérieur ! Une occasion idéale pour développer nos talents de bricoleurs ! En effet, à côté des activités peinture, pompons, ou masques, notre petite équipe d’une dizaine d’enfants préparait des jeux en bois. Après quelques achats, des petits tours dans la rue et à la paroisse, nous avions tout le bois qu’il nous fallait pour bâtir un univers. Au programme : ponçage, perçage, sciage, collage, peinturage … non juste peinture, vernissage, etc. Le résultat est extra-ordinaire ! Nous avons rajouté à notre liste de jeux : un puissance 4 géant, un puissance 4 3D, et une table à l’élastique pour 4 joueurs. Les enfants, bien qu’un peu turbulents, étaient ravis de pouvoir mettre la main à la pâte et utiliser du matériel de « grands », sous la protection bienveillante des animateurs du Rocher. Aujourd’hui, ils sont très heureux de pouvoir jouer avec ces trois beaux jeux, fruit de leur travail intense et très jovial. En bref, un franc succès !

Les vacances pour tous

Lors de la première semaine des vacances, nous avons accueilli chaque après-midi une trentaine d’enfants au Rocher pour des activités très créatives. Les jeunes artistes ont su mettre en avant leurs talents de marionnettistes et de peintres pour créer de leurs mains de magnifiques marionnettes à base de tissu et de cuillers en bois ainsi qu’un grand théâtre. Nous avons pu assister à de nombreux spectacle improvisés plein d’humour ! Vendredi, le Rocher s’est transformé en école de détectives sous la direction d’Eglantine Mars. Les jeunes enquêteurs sont partis dans le centre de Grenoble à la rencontre du très renommé professeur Levieux qui souhaitait leur partager sa dernière découverte. Scandale ! Le dernier animal de la chaîne a été dérobé par l’ignoble professeur SergeÏ. Le professeur Levieux nous demande alors de mener notre enquête. Nous recevons par chance de mystérieux messages codés accompagnés de photos des monuments de Grenoble. Une filature nous amène jusqu’au muséum. La découverte retrouvée, c’est dans la joie et la satisfaction du travail accompli que nous avons assisté à la remise du Prix Nobel du professeur Levieux. Elémentaire mon cher Watson !

La deuxième semaine des vacances grenobloises, ce sont les ados qui se sont retrouvés au Rocher, pour des soirées film-pizza mémorables. La première par l’excitation des jeunes, devant Rasta Rocket. La deuxième, plus calme, nous a fait discuter sur Intouchables, et surtout rigoler devant des répliques cultes telles que « Quelle tête elle a ? C’est  peut-être un thon ! » Ce film, déjà connu de tous, n’a déplu à personne, et les quinze collégiens sont rentrés chez eux joyeux et au pas de course. Entre ces deux soirées, certains ont eu la chance d’aller visiter la cinémathèque de Grenoble. Thibault leur a montré le fonctionnement des anciennes bobines, puis les jeunes lui ont montré leurs chaines YouTube respectives. « Aujourd’hui, on fait quoi avec le Rocher ? », demandait Ali le lendemain d’Intouchables. Finalement, nous avons retrouvé la plupart des garçons lors du repas saveur du monde de dimanche.

Savez-vous… faire des makrouts ?

Cette semaine, pendant l’atelier des femmes, c’est Nawel qui tient le rôle du professeur ! Au programme, la confection de makrouts, ces délicieuses pâtisseries tunisiennes fourrées à la pâte de datte. Après quelques allers-retours chez l’épicier hallal de la cité ( » vous vous êtes fait avoir au supermarché les filles, qu’est-ce que c’est que cette bouteille de fleur d’oranger minuscule, c’est ridicule…!  « ), nous voilà enfin en. Nawel nous explique comment pétrir la pâte dans les règles de l’art, et nous livre ses astuces pour soigner l’aspect des gâteaux. Malgré quelques cafouillages, une fois frits dans l’huile et trempés dans le miel, les makrouts font le bonheur des enfants de l’aide aux devoirs : aucun de ceux qui ont participé à la dégustation n’a émis la moindre critique !

Sur les traces des résistants

 

Au début du mois de février, 13 adolescents de Grenoble sont partis à l’assaut du Vercors pour atteindre Esparron. La météo nous faisait envisager l’aventure sous la pluie, nousesparron_site avons eu un grand soleil toute la journée ! Les jeunes ont pu découvrir ou redécouvrir ce haut lieu de la Résistance, lieu aussi de régulières sorties en familles avec le Rocher. Les habitués étaient heureux de retrouver leurs coins favoris et de les présenter aux autres. La présence de Lou, un chien trouvé là par hasard, a contribué à la motivation du groupe, les plus valeureux sont même montés en courant ! La montée à pied nous a permis de beaux échanges : « dis-moi Charlotte, c’est quoi ta plus grosse bêtise ? »… Une fois là-haut, nous avons partagé notre pique-nique bien mérité, fêté l’anniversaire d’Ismael, fait un feu de cheminée et un grand jeu sur le thème de la résistance. Nous n’avions pas dit notre dernier mot, puisque les luges furent de sortie à la descente, sur les quelques traces de neige que nous pouvions rencontrer. Les jeunes se sont éclatés avec le peu de neige présente ! Nous avons fait nos adieux au chien Lou, avec de grands projets en tête pour rénover et faire revivre Esparron.

Apprentis architectes

Deux grandes caisses pleines de petites planchettes de bois ont fait leur apparition au Rocher de Sainte Musse et tous, du plus jeune des primaires archi2au volontaire en passant par les collégiens, les grands jeunes et même les mamans, se sont laissés saisir par l’envie de bâtir. Durant l’accueil de loisirs les enfants ont pu relever le défi de la tour la plus haute construite en un temps fini, celui du pont le plus long ou encore laisser courir leur imagination pour des créations libres. Entre de nombreux effondrements spectaculaires ils auront pu faire naître des œuvres à faire pâlir d’envie les plus grands architectes ! Mais la joie de bâtir n’est pas cantonnée au mercredi après-midi et quand les devoirs sont faits on peut se lancer dans une nouvelle construction. Le plus agité des enfants déploie alors des trésors de patience et de concentration pour construire un vaisseau spatial ou un château fort.

So Faron way…

Quoi de mieux qu’une promenade au Mont Faron pour s’aérer dans le quotidien bien rempli des mères de famille de Sainte-Musse ? Guidées par Adélaïde, Bouchra, Katia et Antoinette s’émerveillent devant le magnifique panorama : sous leurs yeux se déploie la rade de Toulon, peuplée de bâtiments militaires et bordée d’espaces plus préservés comme la presqu’île de Saint Mandrier et le mont Salva. Au cours de la marche naissent de très belles conversations sur les situations familiales des unes et des autres, ou sur leurs pratiques religieuses. Nous apercevons même quelques panthères en passant au-dessus de la fauverie située en haut du Mont : les plus observatrices ne sont pas forcément celles que l’on croyait ! L’heure de la sortie d’école sonne la fin de cette trop courte escapade, mais chacune repart apaisée par cette grande bouffée d’air…

Aventuriers des Mureaux et scouts de Poissy

Dans le cadre des aventuriers, les jeunes de la cité découvrent la pédagogie scoute. Un week-end leur a permis de plonger dans la vie d’une troupe scoute. Départ prévu à 14h pour aller camper à Saint-Gervais près de Magny-en-Vexin (95). Une heure plus tard, nous sommes toujours entrain de charger les trois voitures. 15h15 : L’heure du départ sonne. 45 minutes plus tard, après un trajet animé, nous arrivons sur le lieu de camp où l’on retrouve la troupe scoute de Poissy. Après le rassemblement, les activités commencent : montage des tentes, construction d’un four & préparation du pain, froissartage et préparation de la veillée. Puis vient le moment de la confrontation physique : petit rugby entre les aventuriers éclaireurs et les scouts. La victoire est bien sûr revenue aux pumas et aux lions (les deux équipes « aventuriers » !). Après un temps de service assez laborieux, nous dégustons nos pâtes à la dinde. Puis s’enchaîne la veillée et le grand jeu de nuit. Nous avons passé un bon moment autour du feu avec des chants, des danses et des sketchs. La nuit fut horrible. Nous avons eu très froid. Le lendemain, une couche de givre avait recouvert les tentes. Nous avons consacré le début de la matinée au rangement du lieu de camp. Après le rassemblement final, nous reprenons les voitures pour rentrer aux Mureaux, bien épuisés mais heureux de ce beau temps de rencontre entre jeunes issus de quartiers et milieux sociaux différents.

Ponpons d’hiver

Tous les mercredis après-midi, Johanna et Laurence, bénévoles aux Mureaux, animent pour les adolescentes un atelier couture. Bintou, notre stagiaire, nous raconte ce que comment les filles ont appris à faire un ponpon ! « Tout d’abord Johanna nous a montré comment faire des ponpons. On a eu besoin de deux papiers cartons découpés en rondelle; ensuite nous avons pris une bobine et puis nous avons pris une bobine de laine qu’on a entourée abondamment jusqu’à ce que le trou devienne petit. Puis ensuite on a fait un petit noeud pour tenir le ponpon et finalement on a découpé le carton en même temps que la laine. Là, c’est la découverte du ponpon : c’était magique. Au début, j’avais du mal à comprendre comment on allait faire apparaître le ponpon sachant qu’au début il était tout plat et au final le résultat était époustouflant. « 

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« Le Rocher rend possible des choses improbables ! »

Grâce à la fondation Bettencourt-Schueller, Le Rocher a bénéficié d’une mission d’audit et de conseil de la part du cabinet Kimso. Objectif : aider Le Rocher à mesurer et exprimer l’impact social de ses actions. Pauline Henri, consultante Kimso, nous explique la démarche.

Quel a été l’objectif de la mission menée auprès du Rocher ?
Il s’agissait pour nous de travailler sur la « théorie du changement » c’est-à-dire une synthèse structurée évoquant les besoins auxquels Le Rocher apporte une réponse, les modalités de cette réponse et la nature des effets visés pour ses principales parties prenantes. Nous avons pour cela rencontré les équipes lors d’un séminaire de formation, mais aussi passé du temps sur deux antennes de l’association, à Bondy et aux Mureaux.

Qu’est-ce qui vous est apparu comme une spécificité de l’action du Rocher ?
Les équipes créent avec les habitants du quartier une relation particulière, unique, pour différentes raisons : tous les membres du Rocher font le choix d’habiter dans les quartiers où ils mettent en place leurs actions. Cette présence 24h/24 et cette proximité sont un atout essentiel pour comprendre la réalité dans laquelle ils s’inscrivent et y répondre au mieux. Ils font preuve d’une large disponibilité, avec des actions désintéressées et gratuites, auxquelles les habitants des quartiers, loin d’être considérés comme des bénéficiaires, sont souvent associés. Enfin, ils n’hésitent pas à provoquer la rencontre, sans la forcer non plus, par des visites à domicile, les cafés ou animations de rue ou les tournées nocturnes des halls.

Qu’est-ce qui en résulte ?
On pourrait dire que le Rocher agit sur l’être et sur le faire. Sur l’être, car il fait évoluer le rapport de chaque habitant à soi-même, à sa propre famille, aux apprentissages, aux autres habitants du quartier, aux différences religieuses, aux règles, aux institutions de la République, etc. Mais aussi sur le faire, car par ses activités comme l’accompagnement à la scolarité, l’alphabétisation, l’insertion professionnelle des jeunes, le Rocher répond à des besoins concrets, en privilégiant toujours le « faire avec » ou le « faire faire ». Forts de tous ces constats, nous pouvons assurer que la présence du Rocher contribue à améliorer la vie dans les quartiers où il est implanté, en rendant possible des choses improbables.

Les Aventuriers sur les planches

Dans la grande tradition des Noëls provençaux (la Pastorale des santons de Provence en tête), les Aventuriers Juniors de la Beaucaire ont entrepris de monter un spectacle pour les habitants de la cité à l’occasion de Noël.

Vous connaissez peut-être cette histoire : un pauvre cordonnier laisse son ouvrage sur son atelier pour la nuit, et le retrouve tout à fait terminé à l’aube. Ce curieux phénomène se répète pendant quelques temps. Avec sa femme, l’artisan décide donc de se cacher dans son atelier pour comprendre ce qui se passe. Il découvre avec étonnement que des lutins, pauvres et habillés de guenilles, se pressent de finir les chaussures entamées sur l’atelier. La veille de Noël, sa femme coud de beaux petits vêtements pour remercier les lutins. Un conte dont l’imaginaire traditionnel ne pouvait manquer de ravir les Aventuriers. Et en même temps, que de découvertes : qu’est-ce qu’un cordonnier ? Qu’est-ce que le cuir, qu’il travaille ? Quels outils utilisent-ils ? Pourquoi une cheminée dans l’atelier ?

Depuis un mois, les Aventuriers préparaient consciencieusement cet événement. Tout d’abord, une séance de découverte du texte sous forme de conte animé avec Placebo (chaque chef Aventurier porte un nom d’emprunt lors des activités). Une autre dédiée à la conception et la construction des décors : les idées fusent, les crayons et les ciseaux s’activent entre les petites mains des enfants. Enfin, deux séances de théâtre à proprement parler permettent à Placebo de transmettre aux jeunes acteurs sa passion pour cette discipline. On s’échauffe la voix, on répète le texte avec différentes émotions, on ajoute des gestes et des déplacements. Les Aventuriers sont à fond !

Le grand jour arrive enfin ! Devant le public rassemblé dans la cour du Rocher, les jeunes premiers sont impressionnés, et les mots peinent parfois à venir… Mais le public est conquis et, une fois de retour dans les coulisses, la troupe exulte et chante !

Un récital de chants des Aventuriers suivi d’un goûter servi par leurs soins a ensuite permis aux spectateurs de rencontrer les acteurs.

Cet après-midi fut donc un grand moment, à la fois pour les spectateurs émerveillés et pour les enfants qui, avec leurs chefs, ont monté ce projet : il les a fait grandir et découvrir la pratique du théâtre.  Gageons que nous pourrons aller plus loin encore dans la découverte de l’art et l’accès à la culture !

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