La prise de la Bastille
Au cours d’un bel après-midi de décembre, froid et sec, l’équipe du Rocher est partie avec deux jeunes de Mistral et deux du Lys Rouge à la conquête de la Bastille et à la découverte du musée des troupes de Montagne. Une fois arrivés au pied de la forteresse qui surplombe Grenoble, les jeunes collégiens, trop heureux de pouvoir se dégourdir les jambes, foncent à la vitesse de l’éclair sur les premières marches menant au sommet. A coup de courses poursuites et après quelques arrêts repos ou pour admirer la vue depuis les différentes hauteurs de la montée nos sept valeureux gaillards arrivent à la Bastille. Il leur aura fallu une grosse demi-heure seulement pour gravir les 264 mètres de dénivelé séparant la forteresse du XIXème siècle de la ville de Grenoble mais c’est bien le souffle court et la gorge asséchée qu’ils prennent une pause bien méritée.
Vient ensuite le temps culturel de l’après-midi. Accueillis par deux militaires chasseurs alpins, les jeunes ont la chance de découvrir le musée des troupes de montagne tout en bénéficiant d’un audio guide clair et bien fait. Les salles parlent ainsi de l’évolution des troupes alpines au cours du temps, de la participation des soldats lors des différents conflits qui se sont déroulés en France ou à l’étranger. Enfin, la visite s’achève sur la vie de Tom Morel, grande figure de la résistance française durant la Seconde Guerre mondiale et ancien chasseur alpin.
Le repas des 100 saveurs !
Record battu aux Mureaux! Nous avons en effet accueilli plus d’une centaine d’amis du Rocher dimanche 15 Janvier pour notre Repas Saveur du Monde trimestriel! Petits et grands ont participé à l’ambiance chaleureuse !
A la découverte d’un prieuré du XIIe siècle
« Du 22 au 24 décembre 2016, nous sommes partis pour des vacances avec cinq familles au prieuré Saint-Jean-de-Garguier à Gémenos. Au programme : randonnée, courses, jeux, temps calme et fête. Le plus important était de se retrouver tous ensemble et de vivre ce temps extra-ordinaire loin de Marseille. Si le travail de préparation de ces vacances auquel les familles furent associées fut assez stressant, quelle joie c’était de voir les visages souriants des familles une fois sur place. Darine, une maman, témoigne : « Cela fait du bien de se retrouver avec d’autres adultes et pas seulement ses propres enfants. Marcher dehors à l’air frais en pleine nature avec des amis et mes filles, voilà la vraie liberté ! » Une autre maman, Toilabia, rajoute que « pouvoir faire des courses sans ses enfants entre copines dans un énorme magasin où nous nous sentions un peu perdues était très amusant. C’était un joyeux bazar ! » Durant ce temps de vacances, nous avons pu tous partager des peines et vivre des joies. Après avoir pris le temps de se remercier chacun pour un moment partagé durant ces trois jours, nous sommes rentrés à Marseille, un peu tristes que le temps sois fini mais heureux de ces moments vécus tous ensemble, un peu comme dans une grande famille. »
Un Noël en plein Mistral
Cette année, pour la première semaine des vacances de Noël, le Rocher a vu les choses en grand pour proposer un programme de qualité aux jeunes de Mistral, d’Abry et du Lys Rouge. L’équipe a accueilli chaque matin et chaque après-midi une cinquantaine d’enfants pour de l’accompagnement à la scolarité, de l’accompagnement éducatif et des ateliers thématiques tels que des cours de cuisine, de théâtre, du bricolage ou de la décoration. Le tout entrecoupé d’animations de rue sur le city-foot de Mistral et ses environs où se sont enchainés parties de foot, de hockey, poules-renards-vipères, coloriages et activités manuelles. Un esprit de Noël doux et familial, intense parfois, joyeux souvent, a animé le Rocher ces jours-là. Qu’il est agréable de voir les enfants s’approprier les lieux, prendre de bonnes habitudes, se sentir fiers de leurs créations ! « On recommence aux prochaines vacances ? » demande Sirine…
La semaine s’est achevée samedi 24 décembre avec un repas de Noël convivial au cœur de Mistral, durant lequel chacun a pu faire découvrir une spécialité culinaire qui lui tenait à cœur. Les enfants avaient bien préparé ce temps de partage et de fête dans leurs différents ateliers de la semaine. Nous avons profité des biscuits de l’atelier cuisine, de la décoration de l’atelier bricolage, et nous nous sommes rassemblé pour assister au conte de Noël préparé par le groupe théâtre. Un grand merci à chacun ! C’était un Noël chaleureux, ensoleillé et coloré !
A l’abordage !
En ce samedi après-midi de janvier, les habitués de la base navale de Toulon ont sans doute été étonnés de voir se découper devant l’horizon les silhouettes d’une quinzaine d’adolescents en file indienne, patrouillant devant le Charles de Gaulle et les pétroliers-ravitailleurs. Jean, bénévole au Rocher et réserviste dans la marine, en uniforme pour l’occasion, mène le groupe, et ne plaisante pas avec la discipline alors que la base nous accueille en plein plan vigipirate. Le responsable d’une unité de fusillers-marins chargée d’assurer la sécurité de la base nous réceptionne quelques centaines de mètres plus loin. Nous avons alors la chance d’assister à plusieurs exercices simulant des tentatives d’intrusion : une course-poursuite en zodiac, et l’entraînement d’un maître-chien. Les yeux brillent, et pas seulement du fait du mistral glacial ! Quand les militaires expliquent ensuite leur rythme de travail, comprenant des gardes de nuit de quatre heures sur un zodiac en plein vent à l’entrée de la base, cela ne semble pas décourager nos jeunes… Au contraire, les questions fusent de plus belle sur le parcours d’études nécessaire pour parvenir à leur place : l’école des mousses semble faire des adeptes !
Une rando très matinale
Début décembre, trois valeureux ados de Grenoble se sont levés très tôt : ils partirent dès 6h du matin observer le lever de soleil en Chartreuse. Au programme, marche à la frontale, montée, pause pour réveiller des vaches, montée, pause pour casser la glace, montée, pause pour observer le chemin…euh les montagnes, montée, arrivée à l’Emeindras du dessus, à 1500 m d’altitude, pour un petit déjeuner dans un cadre magnifique ! La fatigue des jeunes s’est effacée et les voilà partis grimper dans les arbres et explorer une maison abandonnée. Après s’être réchauffés autour d’un feu, nous sommes tous redescendus ravis, avec la hâte de repartir en sortie.
« L’enthousiasme contagieux de vos équipes est un témoignage ! »
Rencontre avec Claire Sotto, chef de service Ville et Avenir, partenaire du Rocher à Bondy (93).
Quel regard portez-vous sur la démarche du Rocher, qui invite ses membres, volontaires ou salariés, à venir vivre au cœur de la cité, au plus près des habitants ?
Des personnes le plus souvent dépourvues de formation sociale, qui viennent vivre dans les cités et mélanger le « professionnel » et le « personnel » : voilà de quoi faire grincer des dents à bon nombre de travailleurs sociaux ! Mon expérience avec les équipes qui se sont succédées à Bondy tend pourtant à prouver le contraire : la démarche est très riche pour les habitants. L’enthousiasme contagieux des équipes du Rocher et leur engagement fort est un témoignage d’ouverture et d’humilité important qui valorise et soutient les habitants. Il nourrit en outre une dynamique que l’on ne pourrait pas porter depuis notre place de professionnels, soumis aux différentes contraintes institutionnelles. Enfin, l’exigence des responsables et leur volonté de s’inscrire dans le travail en réseau sont autant de garanties de rigueur qui constituent les bases de la reconnaissance professionnelle de leur mission sur les quartiers.
L’action du Rocher est aussi nourrie par la foi chrétienne. Dans un quartier à forte population musulmane, au sein d’une République laïque, comment voyez-vous cette particularité ?
C’est sans conteste une opportunité de déplacer les représentations. Cela donne un bel exemple de la laïcité bien comprise, où la foi intérieure des personnes ne transforme pas leur action en prosélytisme aveugle mais éclaire leur engagement dans le respect des différences. C’est aussi sans doute une manière d’être ouverts à la question de Dieu et du sens de la vie, et d’avoir du répondant face à des jeunes qui soulèvent des questions existentielles et qui se trouvent trop souvent confrontés au silence gêné d’adultes incapables d’avoir une parole vraie sur le sujet, laissant ainsi le champ libre aux extrémistes de tous bords.
Pouvez-vous nous présenter Ville et Avenir et les occasions de collaborations que vous avez eues avec Le Rocher ?
L’association Ville et Avenir est une association de prévention spécialisée : elle a pour mission de mettre en œuvre des actions socio-éducatives auprès d’un public de 11 à 21 ans en risque de marginalisation. Les jeunes sont identifiés en travail de rue réalisé par les éducateurs qui vont à leur rencontre, ou orientés par le bouche-à-oreille ou les partenaires. Une relation de confiance se tisse peu à peu pour offrir un espace d’écoute et un accompagnement individuel à ceux qui en font la demande. Des actions collectives peuvent également être mises en place comme support à ce travail éducatif (sorties, chantiers). L’ensemble s’inscrit dans le cadre d’une mission de protection de l’enfance. Nous travaillons en lien régulier avec Le Rocher, très actif sur notre secteur, que ce soit pour mieux accompagner des jeunes connus de nos deux équipes, ou pour monter des projets au service des habitants du territoire : l’an dernier, par exemple, nous avons travaillé sur un projet de collecte de sang symbolique après les attentats du 13 novembre, nous avons participé à des temps forts sur le quartier, et nous avons construit ensemble un cycle de théâtre forum sur les relations parents / ados.
A la découverte du monde agricole
En ce jeudi matin de décembre, voilà le fier groupe des Aspirants de Sainte Musse et de La Beaucaire parti pour Garéoult, à une trentaine de kilomètres au nord de Toulon. Au programme pour ces collégiens : prendre une grande bouffée d’air en troquant l’asphalte, les chats errants faméliques et les odeurs illicites de la cité contre une bonne couche de boue toute fraîche, des brebis en pleine forme et des effluves de thym et de romarin. Au-delà de ce dépaysement, l’idée est d’aider les jeunes à construire un projet d’avenir en allant à la rencontre de professionnels de l’agriculture.
La première rencontre de notre journée se nomme François : forestier de métier, celui-ci nous fait visiter le potager bio qu’il a créé avec des amis dans le but d’alimenter une épicerie solidaire. Après une explication sur les techniques de culture hors sol (sans terre, en créant un support avec les cartons et des copeaux de bois), c’est à qui devinera le plus rapidement le nom des plantes : ou comment reconnaître un oignon d’un poireau au premier coup d’œil…
Mis en appétit par la fréquentation de tant de légumes, nous partons ensuite pique-niquer en plein soleil. Devant les oliviers et les vignes s’étendant à perte de vue, Ylhame, pragmatique, s’enquiert du coût d’une si belle » propriété « , mais ne cache pas pour autant son émerveillement : » ça donne tellement envie de venir habiter ici, c’est magnifique ! « .
Une fois nos forces refaites, nous voilà repartis pour une heure de marche afin de retrouver Franck, qui doit nous faire visiter sa bergerie. Si certains traînent des pieds au début, après quelques montées bien abruptes des complicités sont nées entre les jeunes des deux quartiers : » finalement ils sont sympas à Sainte Musse ! » lance Aboubakar le beaucairien sous le regard approbateur de Djibril, honoré de cette estime ! Ylhame quant à elle déclarera que le moment de la journée qu’elle aura préféré est celui où elle s’est perdue dans les bois avec Naomi…
Une heure trois quart plus tard…nous retrouvons enfin Franck, juste à temps pour le voir rentrer son troupeau dans la bergerie. La carrure de son chien impose soudainement le silence aux troupes : » Pas de gestes brusques ! » prévient Franck : » S’il sent que le troupeau est menacé, il peut vous arracher un bras d’un seul coup de patte… « . L’éleveur nous explique ensuite comment il prend soin de ses bêtes, qu’il élève avec un grand respect : » je connais mes brebis et mes brebis me connaissent « , glisse-t-il en guise de conclusion. Nos jeunes seraient bien restés donner du foin aux animaux toute la nuit, mais l’heure de la dégustation a sonné ! Deuaa et Zina, après s’être régalées de fromages bien crémeux, décident même de se cotiser pour faire goûter à leurs familles un peu de la saveur de cette sortie mémorable… » Quand est-ce qu’on fait un camp avec les Aspirants ? » demande alors Ylhame, impatiente !
Une semaine (presque) ordinaire
Noël, quatre petites lettres, qui ont pourtant été le fil rouge d’une magnifique et dense semaine au Rocher de Marseille. N comme le Nourrissant repas partagé au Rocher avec plusieurs familles. Les enfants courent dans tous les sens, les mamans partagent des recettes et leur quotidien, les papas se mesurent à leurs enfants au baby-foot, on rit, on chante, on est heureux de rencontrer son voisin… O comme la joie d’Offrir à nos amis et voisins de la cité les traditionnels sablés de Noël. Et surtout comme la joie de voir qu’en échange, ils n’hésitent pas à nous Ouvrir grand leurs portes, le temps d’un thé, d’un échange de vœux, ou encore d’un dîner improvisé après une soirée jeux de société chez Fatima et ses enfants. E comme les six Enfants que nous avons emmenés en camp pour trois jours, au beau prieuré de Saint Jean de Garguier : trois jours Extraordinaires, rythmés par de belles balades, des veillées animées et des constructions de cabanes. Ou encore comme les dix Enfants venus au Rocher pour s’amuser autour d’un atelier cuisine et de jeux de société, la veille de Noël. L comme les visages Lumineux des habitants du quartier lors de la veillée de Noël, heureux de partager ensemble une soirée, autour des spécialités culinaires de chacun. Une semaine (presque) ordinaire donc, faite de rencontres, de simplicité et de joie !
Repas saveurs du monde à Paris
Samedi 17 décembre dernier, plus d’une cinquantaine de personnes du quartier Louis Blanc se sont réunis au Rocher de Paris pour partager un grand nombre de plats dans la joie et la bonne humeur. Éclats de rire, enfants de tous âges qui courent partout, parents de tous pays qui refont le monde, retrouvailles, queue au buffet quand c’est l’heure du dessert (mais on se ressert quand même de couscous parce qu’il est vraiment trop bon), sketch de Bou et Michel, partie de hockey enflammée dehors, des va-et-vient incessants dans cette grande salle animée qui ne désemplira pas de l’après-midi ! Ça sentait la bonne cuisine, Noël, l’amitié, la joie simple d’une rencontre chaleureuse entre voisins…
Des rencontres et de la joie
« Ensemble et différents, prenons soin de notre pays » fut le thème du colloque annuel du Rocher, le 6 décembre 2016. L’occasion de témoigner de l’espérance à l’œuvre tous les jours dans les cités dites sensibles où, le plus souvent, on souhaite vivre ensemble, en paix. Une magnifique rencontre à revivre en vidéo… ou en récit.
Le choix avait aussi été fait cette année d’organiser le colloque au sein même d’une cité, celle de la Noue-Caillet au nord de Bondy en Seine-Saint-Denis, là où a été fondé le Rocher il y a 16 ans. Une première surprise attendait les 107 participants au colloque… Accueillis par les membres du Rocher à l’écharpe tricolore, les participants ont tout de suite été invités à aller, par petits groupes formés de personnes qui ne se connaissaient pas en arrivant et conduits par un habitant de la cité, à se rendre au marché de Bondy nord, à 100 mètres de là. Le but était d’aller récupérer un foulard blanc, bleu ou rouge, auprès des marchands Aïssa, Salama et Mina, qui vendaient leurs fruits et légumes sous la halle en arborant eux-mêmes autour du cou un foulard de l’une des trois couleurs. Une bonne entrée en matière pour le colloque ! Les invités recevaient une des trois couleurs du drapeau français, des mains des marchands de Bondy nord.
Le colloque a ensuite démarré avec un bilan/perspectives du Rocher, dressé par le président de l’association Alain FROMENT et son directeur Jean-François MORIN, puis les échanges ont pu commencer entre les invités, en s’inspirant du « café philo » lancé au Rocher des Muraux en 2013 et étendu à celui de Bondy en 2015. Ainsi, à chaque séquence du colloque, des animateurs ont ouvert la discussion par un court témoignage personnel avant de donner la parole aux participants : habitants, donateurs, institutionnels et fondations privées, la règle du « café philo » étant que chacun puisse s’exprimer librement sans être interrompu et que le maximum de personnes puisse intervenir chacune à son tour dans un esprit de bienveillance mutuelle.
Après les ateliers eut lieu la plénière, animée par Michèle Longour, journaliste indépendante, fondatrice et responsable éditoriale du site internet reussirmavie.net (http://www.reussirmavie.net), qui a rassemblé tous les participants, d’abord pour une restitution des ateliers, puis pour la poursuite en grand format, des échanges sur le thème du colloque. Là encore quelques morceaux choisis glanés au gré des prises de parole « Une belle façon pour nous, au Rocher, de répondre aux attentats, a été d’organiser il y a pile un an, avec des organisations musulmanes et d’autres associations de Bondy, un « don du sang solidaire » par binôme de personnes d’origines différentes : Sabah et Cyril, Hakima et Pierre, Samir et Jeanne etc. avec interview à la clé sur la raison de la démarche. Cela revenait pour nous tous à donner notre sang en réponse au sang versé ». Ou bien : « J’ai fait un jour un long trajet en voiture avec deux jeunes de la cité des Mureaux, deux jeunes complétement déscolarisés et très difficile à intéresser à une activité plus d’une demi-heure de suite. Je me suis mis à leur parler pendant le voyage de l’histoire de France et en suis venue à Jeanne d’Arc, qui avait 18 ans, comme eux. Ils étaient captivés et n’ont pas ouvert la bouche pendant 50 minutes. Ils m’ont supplié ensuite d’aller à Rouen, ça faisait un sacré détour, mais on l’a fait. Car je voyais qu’ils étaient passionnés. » Et encore : « Nous les musulmans, nous ne nous reconnaissons pas dans ce que font les djihadistes. Ils n’ont pas compris l’Islam. Nous ce que nous voulons, ce sont des rencontres comme celles-ci, c’est de pouvoir se parler, se connaître, se retrouver régulièrement ».
Enfin, apothéose de la journée : une magnifique photo de groupe dans la cour du Rocher, suivie d’un mémorable « Repas saveurs du monde » aux accents culinaires les plus exotiques et agrémenté d’un rap chanté par deux jeunes de l’association satellite du Rocher, RIBAT, qui accompagne les jeunes 16-30 ans en difficulté d’insertion à Bondy et aux Mureaux. Là aussi, il s’agissait d’un bouquet ! Car ce rap avait été composé l’après-midi même, à partir de mots que les participants du colloque avaient été invités à écrire sur des languettes de papier, pendant les ateliers et que que les jeunes de RIBAT ont ensuite récoltées. Une belle note d’espérance en guise de conclusion !
L’atelier des femmes : une histoire de saveurs
Depuis le mois d’octobre au Rocher de Paris, la grande salle se remplie dès 14h le jeudi et les hommes sont obligés d’aller trouver refuge ailleurs (nous les acceptons par petit passage de quelques minutes seulement).
Chaque semaine, une dizaine de femmes du quartier est fidèle au rendez-vous pour prendre un bon café (parfois nous avons un vrai thé à la menthe marocain !), apprendre une recette de cuisine d’un autre pays que le sien, recoudre un vêtement en suivant les bons conseils de nos nombreuses couturières ou encore se relaxer en suivant les instructions de notre facia thérapeute bénévole.
Côté cuisine, nous avons déjà pu nous régaler de crêpes mille trous marocaines, de galettes égyptiennes et libanaises, et nous nous sommes lancées hier dans des petits gâteaux de Noël dont les recettes viennent des quatre coins de la France.
Chaque jeudi, égyptiennes, tunisiennes, marocaines, sénégalaises, antillaises, sri-lankaises ou françaises… sont réunies autour de ce qui rassemble à coup sûr : la bonne bouffe (celle qui ne compte plus ses plaquettes de beurre ou de chocolat) ! On se régale, on partage, on rit, on se confie… et on repart le ventre un peu trop rempli mais le sourire aux lèvres.
La Beaucaire souffle ses 10 bougies !
Revivez en images l’émotion que dimanche 27 novembre, la fête était au rendez-vous : l’équipe de la Beaucaire fêtait ses 10 ans de présence en plein cœur de la cité. Les retrouvailles avec les « anciens du Rocher » se sont faites dans l’émotion. Quelle réussite ! Chacun y a mis tout son cœur et ses talents : couscous, tagines, crêpes, spectacle de cirque, maquillage, chorégraphie etc. ! Les communautés chrétiennes et musulmanes ont dansé sur le même rythme. Une marée d’Espérance dans ce quartier, fruit de 10 années passées à oser la rencontre. A découvrir en images !
Comme sur des roulettes…
Nous sommes au Moyen-Âge. De preux chevaliers et de courageuses princesses sont appelés par le Roi Louis à construire une cathédrale au Royaume de la Beaucaire. Pour fêter l’avancement des travaux, le Roi organise un grand tournoi, sur des montures bien particulières… Le carrosse royal nous mène à la Ferme des Romarins où se trouve le terrain de roller. Sabri, l’animateur du RSCT (le Roller Sport Club Toulonnais), nous donne nos protections et rappelle les consignes élémentaires de prudence en roller. On ne transige pas avec la sécurité : casque, genouillères, coudières et protège-poignets sont indispensables à la pratique de ce sport acrobatique. Les Aventuriers ont du mal à démarrer, mais ils se tiennent à leur devise : « l’Aventurier Junior grandit par l’effort ». Persévérance, pugnacité, patience, confiance et entraide permettent finalement à tous les participants de vaincre leur peur et leur manque de confiance en eux. Chacun ressort très content de cette initiation. Un grand merci à Sabri de nous avoir encadrés et à la ville de Toulon de nous avoir proposé cette séance de découverte, qui restera dans la mémoire des Aventuriers présents ce jour-là.
Comme des chevaliers
En l’an de grâce 2016, une poignée d’enfants de Sainte Musse décide de partir à la conquête du château médiéval de Hyères. A l’entrée du château est gravée la devise Arearum Castrum (le château de l’aire). Puisant force et courage dans le regard aimant des volontaires, ils s’élancent. Ils bravent un harassant soleil et la rude montée vers les ruines du donjon. Parvenu au sommet nous contemplons le paysage : un pays baigné de chaleur, une douce mer. Une pointe d’amertume s’élève alors des troupes : point de princesse à secourir. Afin de tromper la déception, nous décidons d’un cache-cache au milieu des ruines du château. Imaginez un peu le nombre de cachettes que recèle une telle forteresse… Les ventres commencent à crier famine et il est temps de casser la croûte. Le festin est alors ouvert et nous peinons alors à canaliser la liesse générale. Entre deux bouchés un enfant me glisse : « Franchement, c’est la meilleure journée là ». C’est ainsi que découvrant les racines du pays, les enfants ont cueilli le suc d’éternité dont le temps ruisselle.
LVKoh-Lanta : l’île au(x) trésor(s)
Après un diner crêpes, et une sortie dans les calanques de Marseille avec six collégiennes, quoi de mieux qu’un bon week-end ensemble pour faire plus amplement connaissance ? C’est donc avec joie que nous sommes parties deux jours à Aubagne, loin de notre belle cité de Campagne-Lévêque (alias LVK). Après un voyage rythmé par Jul et Cie, nous sommes arrivées toutes les huit dans une belle villa de Provence, « un palace 5 étoiles » selon elles, et avons été accueillies comme des reines par le couple qui nous hébergeait.
Puis l’équipe verte et l’équipe bleue de LVKoh-Lanta se sont affrontées, et nous ont démontrées tout au long de l’après-midi leurs talents en football, trampoline, endurance, camouflage, bracelets brésiliens… Mais elles nous ont également impressionnées par leurs sourires, leur motivation, leurs selfies, et leur dynamisme !
La préparation du dîner, et la soirée qui a suivi ont été des moments privilégiés, propices aux discussions et aux partages : de belles pépites !
Le lendemain, vient le moment de remercier nos hôtes par un service dans le jardin. Après une heure de ramassage de feuilles, alors que nous donnions le signal du départ, on entend une pépite en or massif : « Mais attendez ! Vous avez vu comment ils nous ont trop bien accueillies, on va pas faire que ça ! » Et c’est reparti pour une demi-heure de service… Pour finir le week-end en beauté : pique-nique en montagne. « Oh non, grimper encore ? » Et une fois en haut : « On peut aller encore plus haut ? ». Oui, avec elles nous irons encore plus haut : nous avons encore un an pour grimper, on met nos chaussures à crampons, et on quitte nos divans !
Le coin des artistes
A La Beaucaire, l’atelier créatif réunit chaque semaine des femmes venues partager leurs talents. A découvrir en images :
A l’abordage !
Hardis moussaillons de la cité Paul Mistral, accourez tous, le grand Rackham le rouge vous mande pour partir à l’aventure ! Il offre à qui saura le convaincre son célèbre trésor récupéré lorsqu’il sillonnait les plus grandes mers et océans du globe. Dans une joute nautique sans précédent, Corsaires et Pirates s’affrontent et bravent les attaques de l’océan pour défendre coûte que coûte leurs positions. Les péripéties se succèdent : attaque de crabe, vents contraires, saboteurs, énigmes de la sirène, monstres marins ; nous sommes assaillis de toute part ! Après s’être affrontés sous la direction de leurs capitaines Sir Francis Drak et Jeanne de Belleville nos valeureux marins se rallient pour ne former plus qu’un seul équipage. Les monstres marins nous encerclent. Sus à l’ennemi ! Les eaux se calment, tout devient paisible et les navigateurs rentrent enfin à bon port. Pour les récompenser de leur bravoure et de leur témérité, Rackham le rouge leur offre ses plus beaux joyaux, saphirs, diamants, rubis, émeraudes… Pirates et Corsaires réconciliés s’en retournent pour de nouvelles aventures.
« J’ai appris des nouvelles façons de travailler »
« Depuis deux ans je fais de l’accompagnement à la scolarité avec le Rocher (en 5ème et 4ème). Pendant mon année de 6ème j’allais à l’étude au collège. Je me suis rendu compte que ça ne m’aidait pas beaucoup dans mon travail. Il y avait beaucoup d’élèves dans une même salle et un seul surveillant pour nous aider qui ne comprenait pas forcément tous nos exercices et il manquait aussi de calme dans la salle, pire qu’à la maison avec 4 filles ! Ce que je préfère avec le Rocher c’est que j’ai appris des nouvelles techniques de travail, pour apprendre mes leçons, avancer les différentes matières au fur et à mesure… C’est un moment que pour moi où je peux poser des questions, où je peux travailler calmement. Je pense que c’est une bonne idée de venir aider dans les familles, chez nous, c’est vraiment gentil et ça nous aide bien ! »
La montagne, ça nous gagne !
Par un pluvieux matin des vacances de la Toussaint, toute l’équipe du Rocher accompagnée de quelques familles a pris la route pour aller s’aérer en Chartreuse pendant quatre jours, à Miribel-les-Echelles. Les adultes ont pu apprécier des temps de détente autour de la cheminée, ou de convivialité pendant la préparation des repas. Pendant ce temps, les enfants partent en expédition dans la forêt pour retrouver le trésor de Pierre-Yves le Hardi, chevalier de Ghaur du pays Sans Retour, et détrôner Thibaut le Roi félon ! Du Moyen-Âge à la conquête spatiale, il n’y a qu’un pas. Les enfants construisent des fusées atteignant des hauteurs impressionnantes : « On a presque atteint la stratosphère » ! Entre une soirée crêpe, un Monopoly et un cours de tarot, petits et grands ont pu se ressourcer ensemble dans le cadre agréable d’une belle maison en pierre en pleine montagne. Un peu de sport était également au programme, une balade en famille couronnée par l’ascension d’une colline et d’une grande statue de la Vierge offrant un point de vue renversant sur toute la vallée nous a enchanté. Cette escapade en altitude nous a tous réchauffé le cœur, et les enfants en redemandaient !