En piste !
Avec 5 grands ados plus que motivés direction Hyères. Après un long trajet, nous arrivons enfin au but tant attendu : la piste de kart. La fine équipe enfile les protections réglementaires et après les provocations d’usage, chacun choisit son véhicule pour trois tours de 5 minutes. Les premiers instants de la course sont calmes. Des tours de chauffe en somme. Puis le rythme s’accélère, les virages se font plus serrés et le prises de risque s’enchaînent pour grappiller des millièmes de secondes sur ses concurrents. Et au plus intense de la compétition, les accrochages se multiplient au milieu d’éclats de rires couverts par le rugissement des moteurs. Quand arrive le moment de ranger les karts au garage, nous ressortons tous encore sous le coup de ces fortes émotions. Et au rassemblement des troupes devant le tableau des résultats, c’est à celui qui vantera le mieux ses exploits sur le bitume, se rappelant un tel le dépassement au sortir du virage, un autre le grand carambolage dans la ligne droite.
Et alors que la nuit tombe, nous remontons en voiture en direction du mythique fort de la Gavaresse, mais seulement après un passage au supermarché afin de s’approvisionner pour un dîner barbecue au sommet. Et autour des braises, les souvenirs s’échangent. Certains refont la course de l’après-midi, et d’autres remontent à des moments plus lointains, le lieu évoquant d’anciennes sorties avec le Rocher.
Et au retour, dans La Beaucaire plongée dans la nuit, on anticipe déjà la prochaine activité, les idées, les projets…
Au cœur du Moyen-Âge
Pendant les vacances de la Toussaint, Le Rocher a proposé aux jeunes réguliers de l’animation de rue une sortie au parc floral et au château de Vincennes. Pendant tout l’après-midi, les jeunes ont pris part à un grand jeu qui les emmenait…dans l’imaginaire du Moyen-âge ! Quatre équipes de jeunes écuyers menés par un chevalier du Rocher ont déployé des trésors d’adresse et de bravoure afin de partir à la recherche de la couronne disparue du roi. Après quelques heures de jeux, les jeunes écuyers ont regagné le métro et pris un bon goûter qui récompensait les efforts déployés pour imiter de vrais et preux chevaliers. Quel bonheur de voir tous ces jeunes s’efforcer de bâtir un esprit et une stratégie d’équipe afin d’être à la hauteur de leur mission ! Tous repartent avec une (quasi) authentique pépite d’or en souvenir de ce beau moment d’amitiés et d’aventure.
Voyage au pays des contes
Samedi 5 novembre, le Rocher a organisé un atelier « contes » destiné à donner le goût de la lecture aux jeunes du primaire. L’activité était organisée en deux parties. Tout d’abord, les jeunes, les volontaires et les stagiaires se sont rassemblés autour d’un petit déjeuner organisé par l’antenne, pour partager un temps convivial de rencontre. Certains jeunes venaient en effet pour la première fois au Rocher pour une activité autre que l’aide aux devoirs.
Puis, la matinée s’est poursuivie avec le récit de la longue histoire de Dédale, d’Ariane, du Minotaure et d’Icare. Captivés par les talents de conteur de Benoît, les enfants ont écouté confortablement installés dans des coussins cette histoire racontée sur un fond musical. Certains passages de l’histoire, recopiés sur des parchemins, ont été lus par les enfants afin de leur faire prendre part à ce récit mythique. A la fin de l’histoire, plusieurs jeunes empruntent des livres au Rocher dans l’attente du prochain atelier « contes ». Mission accomplie !
A la rescousse de Robins des bois
Robin des Bois, victime de la tyrannie du méchant roi Jean sans terre, habite caché dans la forêt avec ses amis, Petit Jean et sa fiancée Marianne. Cependant, un jour, les chevaliers du méchant roi trouvent sa cachette, volent son trésor et kidnappent tous ses compagnons … Pendant 4 jours, 4 équipes vont aider Robin des Bois à retrouver ses amis et sa fortune !
Après un spectacle expliquant l’imaginaire aux enfants, ils ont été repartis dans les différentes équipes : ensemble, ils ont dessiné un drapeau et choisi un cri de guerre.
Le lendemain, les enfants se sont défoulés dans la forêt grâce à de nombreuses activités : relais drapeau, quiddich adapté, lancé de marron, fabrication d’arc, apprentissages de chants … A chaque jeu, l’équipe gagnante marquait des points.
Nous avons également organisé un atelier cuisine : chaque équipe devait faire le meilleur gâteau au yaourt, avec comme ingrédient mystère du colorant alimentaire aux couleurs du groupe !
La semaine s’est terminée par la libération des amis de Robin des Bois et la récupération du trésor par l’équipe ayant remporté le grand tournoi final organisé par le roi !
Merci à tous les enfants pour leur participation et aux animateurs pour leur motivation et leur patience, notamment aux étudiants de Grandchamp !
A cœur vaillant, rien d’impossible
Le week-end dernier ne fut pas de tout repos pour le Rocher de Grenoble. Sous la pluie et la tempête, de valeureux mistraliens se sont aventurés au cœur de la Chartreuse profonde. Loin de la civilisation, ils ont bravé la montagne et la forêt abandonnée. Une demi-heure plus tard, devant se rendre à l’évidence face à la violence des éléments déchainés, notre petite troupe d’aspirants trouve refuge dans un chalet. Sans connexion, sans télévision, nous n’avions plus qu’une seule solution : chocolat chaud et jeux de société.
La rencontre avec nos hôtes ne fut pas sans questionnements. S’ensuivirent de nombreuses interrogations sur la vie de famille, la télévision, la bibliothèque, et l’âge des fauteuils du salon. La nuit passée, chaussures aux pieds, sacs à dos chargés, nous partons découvrir les environs. L’aventure nous mène en haut d’une cascade, splendide point de vue bien mérité après une montée difficile. Des souvenirs plein la tête, nous redescendons sur Grenoble, fiers de l’effort accompli, dans l’attente d’une nouvelle excursion ! Force et honneur ! Courage et vaillance !
L’animation de rue : c’est parti !
Il est 15h et les nouveaux volontaires finissent de se préparer pour l’animation de rue. Corde à sauter, ballons, brassards,… tout est prêt. Direction la rotonde où quelques enfants nous attendent, beaucoup viennent découvrir les joies de la corde à sauter et certains animateurs se rendent compte que ce n’est pas un exercice si facile. Assez vite un groupe suffisant se forme pour un Oxford Cambridge puis une balle au prisonnier, à laquelle nous rejoignent de nombreux enfants de réfugiés dont les parents attendent non loin. On a assez vite du mal à savoir qui parle français, qui anglais, qui aucun des deux, mais tout le monde s’amuse bien. Les règles de la passe à dix sont plus simples à expliquer et les passes s’enchaînent à un rythme endiablé. On prépare un foot, mais nos amis afghans doivent partir. Apparemment, ce sera pour une autre fois. Direction le Rocher pour un goûter avec les braves.
Retrouvailles féminines
Jeudi 22 Septembre, le café des femmes a repris son cours aux Mureaux ! Nous nous sommes retrouvées avec joie après la coupure des vacances, autour d’un repas partagé au soleil.
Ces retrouvailles ont été également l’occasion pour Martine, bénévole au Rocher depuis un an, de nous présenter son projet d’atelier socio-linguistique, qui permettra aux mamans d’approfondir leur connaissance du français.
On parle du Rocher de Grenoble !
A peine rentré, le Rocher de Grenoble fait la Une de l’actualité. Deux magazines locaux lui consacrent un article. Une belle reconnaissance pour le petit dernier des Rochers, nés il y a trois ans seulement mais déjà grand ! Pour lire l’article, cliquez dessus !
Sur les pas de Vercingétorix
Nous sommes le 8 juillet. Il est 8h30, les voitures sont pleines d’ados et de valises : nous voilà partis pour Marcheseuil, petit village tranquille planté au milieu du Morvan. Quelques heures plus tard, à la sortie de l’autoroute, une remarque de Soubou nous fait sourire : « Eh, regardez, c’est maintenant qu’on va voir des vraies vaches ! » La semaine s’annonce bien… La plupart des 12 jeunes que nous emmenons avec nous n’ont jamais campé, c’est une grande première pour eux. Le soleil est au rendez-vous, les ados sont ravis d’être là et se prennent au jeu des services – cuisine, vaisselle et ménage. Même les garçons qui n’ont jamais touché à une éponge de leur vie s’y mettent. C’est beau de voir les changements qui s’opèrent en eux au fil des jours.
Le deuxième jour, nous partons au lac des Settons pour la journée. Au programme : baignade, bronzette, pique-nique et canoë ! A deux par bateau, nous prenons d’assaut le lac en chantant et en riant, en nous éclaboussant avec nos rames, en sautant à l’eau de temps en temps pour nous rafraîchir.
Le théâtre d’Autun nous voit débarquer le lendemain après-midi. Le jeu de piste peut commencer, Khadidja a trouvé le premier message à décoder. « Mais ça veut rien dire ! » s’exclame-t-elle en découvrant la suite de lettres sans logique qui s’étale sur le papier. Quelle galère ! Finalement, nos deux équipes parviennent à comprendre le système. Les lettres s’alignent petit à petit sur leurs feuilles, rendant son sens au message. Les jeunes s’élancent le long du chemin qui les mène à la porte d’Arroux où ils découvrent un deuxième message qui les mènent au Temple de Janus. Sous ses vieilles pierres, il garde jalousement l’étendard de César, promis au vainqueur du grand jeu. Le soir, nous rejoignons les Autunois pour la rediffusion du match final de l’Euro. Malgré la défaite de la France, c’est un beau moment aux accents patriotes que nous vivons tous ensemble !
La journée qui suit est plus calme, en fin d’après-midi nous partons à l’assaut de la montagne du Bard, culminant à 554 mètres… Même en sachant qu’il n’y aura aucune surprise là-haut, les ados prennent leur courage à deux mains et montent la pente qui est quand même bien raide, il faut le dire ! En haut, une vue magnifique à 360° sur le Morvan nous attend. « On dirait une carte postale. » s’exclame une des jeunes, émerveillée. Nous allons ensuite à la rencontre des fermiers du village, très contents de partager leur expérience aux ados intéressés de savoir comment se passe la traite des vaches.
Le lendemain, nous passons la journée à Alésia ; découverte du musée et petite démonstration d’un entraînement de soldats gaulois. Enfin, le dernier jour se passe entre tir à l’arc le matin, accrobranche l’après-midi et barbecue festif le soir.
Tèques, ping pong, jeux d’équilibristes sur la slackline, parties de foot et de Dooble et veillées très animées ont également rythmé cette belle semaine. Les journées denses et bien remplie ont été de belles occasions de se dépasser, de changer d’environnement et de découvrir la campagne, de se pencher un peu sur l’histoire de France, de grandir en maturité et en initiatives.
Le 14 juillet, c’est la tête remplie de beaux souvenirs que nous rentrons à Paris. A en croire les sourires qui illuminent tous les visages, les jeunes sont aussi heureux que nous de ce beau camp!
Le trophée de la rencontre 2016 Rocher/RIBAT/BNP Paribas
Dans le cadre du « Projet banlieues » lancé par la fondation BNP Paribas en 2006 pour soutenir les actions éducatives et l’insertion professionnelle des jeunes des quartiers urbains en difficulté, une journée inédite s’est déroulée le 22 juillet 2016 ! La fondation a mis à disposition son magnifique campus de Louveciennes (Yvelines) pour une journée de rencontre sportive, qui a rassemblée 50 jeunes du Rocher/RIBAT de Bondy et des Mureaux, et 30 salariés de BNP Paribas. Après une initiation au football américain le matin, initiée par deux jeunes de RIBAT Bondy, douze équipes mixtes composées de jeunes et de salariés ont rivalisé par leurs talents et leur bonne humeur, dans le cadre d’un grand « challenge sportif « organisé par la société Latitude organisation, tout au long de l’après-midi. Au programme : volley-ball, mini-golf, course d’orientation, biathlon, Mölkky et … construction d’une catapulte ! Un magnifique « trophée de la rentrée 2016 » en verre sculpté a été remis à l’heureuse équipe gagnante, puis une photo des vaillants compétiteurs a immortalisé cette journée. Heureux prélude à la construction d’un partenariat entre le Rocher/RIBAT et ce très beau campus de Louveciennes, toujours bien sûr dans le cadre du projet Banlieues de notre fidèle partenaire BNP Paribas.
Poubelle ma ville ?? Plus belle ma ville !
Le lundi 11 juillet une opération à l’initiative de la mairie s’est déroulée dans la ville, avec l’aide de différentes associations des Mureaux telles que Le Rocher, Eveil enfance et bien d’autres. Elle a réuni petits et grands afin de les sensibiliser aux déchets, à leur tri et à l’environnement. Comme l’indique le nom de l’opération, il s’agissait de montrer aux jeunes Muriautins comment rendre sa ville plus belle. L’idée était donc de ramasser les déchets qui se trouvaient dans les différents quartiers, à l’aide de pinces, de gants et de sacs poubelles. Une gommette rouge était collée sur une carte de la ville pour indiquer les endroits trouvés impropres par les enfants. Au total plus de 60kg ont été récolté grâce à l’aide des participants. Pour conclure cette belle après-midi, un mini-quiz fut organisé pour tous les enfants, sur le thème du tri et de l’environnement. Chaque bonne réponse leur offrait un magnet qui leur permettait par la suite d’aller prendre un goûté bien mérité. T.K
Apprentis alpinistes
Une petite peuplade des Mureaux s’est envolée quelques jours jusqu’à Briançon pour y vivre un stage inoubliable d’initiation à la vie montagnarde. Grande première cette année puisque selon le désir de l’association 824000 et pour notre plus grande joie l’équipée était majoritairement féminine. Revendiquant le quartier des « Musiciens » aux Mureaux, ces jeunes-femmes de 20-22 ans croisaient fréquemment Blanche qui y habite. Quant à Demba et Victor, personne n’ignore qu’ils forment un duo inséparable à la « Vigne Blanche ». A ce joyeux petit groupe se sont joint 3 braves gaillards du 1Paris accompagnés de Rodrigue
Mardi 26 avril Après avoir fait rêver le petit groupe pendant plusieurs semaines autour des images des sommets qu’on peut trouver sur le site de 824000, le jour du grand départ arrive enfin ! Le Renault-trafic est chargé, surchargé, nous prenons la route. Qu’il est long le chemin jusqu’à Briançon. Enfermés ensemble dans la voiture pendant 9h au rythme de « Chérie t’es un missile laisse moi te piloter » ou Vivaldi, le groupe vit de vrais moment de complicité.
Mercredi 27 avril Premier réveil enthousiaste au Puy Saint André. Nous partons nous équiper. Vive Gérard et sa souplesse, chacun essaye trois pantalons, cinq bonnets, gants, lunettes longes, mousquetons … nous sommes parés pour affronter la montagne. Jean-Yves et Gérard (l’autre) peuvent enfin nous embarquer pour l’escalade. Les filles ne sont pas rassurées mais rapidement les deux plus téméraires se lancent, le reste suit. Les jeunes apprennent à se faire confiance en s’assurant mutuellement. La journée se termine par la visite de la forteresse Vauban à Briançon. Il faut s’armer de patience pour motiver le groupe qui une fois sur place reconnait que c’est quand même « assez dard ». Ce soir les filles cuisinent les tagliatelles au saumon, les garçons mettent la table.
Jeudi 28 avril En route pour la Via-Ferrata dans la vallée. Les premières sensations sur les parois ne sont pas des plus agréables pour elles « Vous êtes tous des maboules de nous emmener là, je dois me marier et avoir des enfants moi…. ! » La fierté se lit sur les visages à l’arrivée. Qu’elle joie de les entendre rire aux éclats, se raconter leurs exploits ! Ce soir nous grimpons jusqu’au refuge. Le diner autour de la tartiflette est très chaleureux. « Le feu est allumé aujourd’hui … », reprennent en cœur les apprentis alpinistes autour d’un verre de champagne tiré du sac à dos !
Vendredi 29 avril Le réveil est un combat encore ce matin. Les filles ne sont pas habituées à ce type d’expériences qui les oblige au dépassement. Nous scindons le groupe en deux : les garçons et Aminata partent devant avec un objectif plus audacieux. Ils sont accompagnés par Hugues, Rodrigue et Victor. Le reste du groupe finit tout de même par se mettre en route, à l’assaut de la montagne qui l’entoure. Un pied devant l’autre, on fait diversion avec les piolets, les petites anecdotes de Gérard, les bouquetins ou les blagues des filles. Nous arrivons tant bien que mal jusqu’à … la neige ! C’est une belle expérience pour chacune d’elles, les glissades sur les névés pour redescendre au Refuge sont l’occasion de bons éclats de rire. Nos jeunes expriment avec excitation la satisfaction d’avoir réussi à fournir tant d’efforts. « Jamais j’avais fait ça » Le paysage est aussi largement apprécié « Je veux m’en souvenir toute ma vie ». Aminata quant à elle a suivi le groupe des gars jusqu’au col. Elle est applaudie à son retour au refuge et raconte son ascension avec des étoiles dans les yeux. Avant de rentrer à la Quimpina les deux groupes se retrouvent autour d’une glace pour partager leur expérience. Victoire !
Samedi 30 avril La dernière activité de la semaine nous attend aujourd’hui et pas des moindres : c’est la célèbre Via Ferrata au dessus de la Durance ! Ce matin Aminata et Habby, légèrement alitées, ne nous suivront pas, elles nous attendent au départ. Aujourd’hui encore le dépassement est au rendez-vous, nous voilà dans le vide, encordés les uns aux autres. L’individualisme n’est pas de la partie, il en va de notre survie, « tous solidaires » 😉 Michel, devant Djénab l’encourage « Tu fais comme moi tu improvises ! C’est bien ! » « Bilel c’est un bon gars, il m’a donné des conseils, ça m’a vraiment aidé » observe Mariata à l’arrivée.
Le restaurant ce soir termine notre séjour en beauté. C’est une vraie joie de retrouver tous les membres de 824000 qui nous ont accompagnés cette semaine. Les filles qui pensaient que « dans les restaurant de Babtou ya jamais assez à manger » se régalent avec leur salade Caesar et leur très copieux burger maison. Elles sont impressionnées et honorées d’être invitées ici : « ça nous arrivera pas souvent d’être dans un endroit comme ça, il faut s’en souvenir ! » L’ambiance est propice aux belles confidences et aux récits de vie. Bengali quant à lui est fier comme tout de partager ses exploits montagnards. Enchanté par sa « mise au vert » ici, il nous confie qu’il ne veut pas rentrer au quartier « Je vais me trouver une femme de la montagne et je vais rester ici. »
B.A
Pirates et corsaires autour du monde
L’accueil de loisir se poursuit au Rocher de Sainte Musse, en compagne de Jean Bart, Rackam le Rouge et autre Surcouf… Marins de tous les pays, prenez garde à vous les pirates et les corsaires sont à l’affût !
En ce bel après-midi de juillet, pirates et corsaire se sont affrontés dans un combat sans merci. Suivant le principe de la bataille navale, les capitaines présents dans chaque base envoyaient des attaquants porteurs d’une indication de tir (C2, D10, etc.). Si le valeureux combattant parvenait à s’introduire dans la base adverse sans perdre son foulard glissé à la ceinture, il pouvait savoir si le coup était « touché » ou « dans l’eau ». Les défenseurs pendant ce temps s’efforçaient d’empêcher l’ennemi d’entrer dans la base.
La fin de l’après-midi a vu la victoire des pirates de Jack Rackam et Anne Bonny. Tous sont rentrés en chantant au Rocher, et tant pis pour ceux qui faisaient la sieste dans la maison de retraite voisine.
« Grâce au Rocher, mon rêve se réalise » – 3 jours de vacances entre filles
« Pourquoi on ne part pas maintenant ? Mon sac est déjà prêt. » L’excitation était à son comble la semaine dernière, pour les six filles participants au mini-camp dans le Vercors.
Notre petit groupe était bien constitué : quatre enfants du quartier Mistral et deux enfants d’un autre coin de Grenoble accompagnés par deux animatrices du Rocher. Nous avons été accueillies pendant trois jours chez la fille de Chantal. Vous ne connaissez pas Chantal ? C’est notre « mamie du Rocher » !
La chaleur ne nous a pas empêchées de faire preuve d’agilité et d’entraide pendant les olympiades et les relais d’eau. Nous avons aussi valorisé nos talents de cuisinières en préparant de bons plats ensemble, et en apprenant à suivre nos responsabilités de service jusqu’au bout. Une compagnie de guide qui campait à côté nous a invité pour partager une soirée avec eux. Quel grand moment ! Après avoir admiré les installations de camp, nous avons participé à la veillée en chantant bien fort (même les chants que nous ne connaissions pas) et en riant aux petits numéros que les guides avaient préparé pour nous. « J’ai toujours rêvé faire un feu de camp ! Grâce au Rocher, mon rêve se réalise. » Le rêve, c’était le feu de camp et les chamalows grillés. Cette soirée nous a énormément plu. Sur réclamation des enfants, nous avons fait nous aussi une veillée le lendemain, avec des mimes et des chansons.
Dans la voiture du retour, il faisait 35°, et pourtant on aurait dit que la chaleur des cœurs étaient plus forte : les filles ont chanté tout le trajet… C’était trop bien les vacances !
Balade au pas de l’Aiguille
Nous sommes partis de Grenoble le 29 juin à 10h30 pour retrouver Agnès au Mont Aiguille. Nous connaissons bien Agnès avec qui nous avons traversé le Vercors à vélo pendant les vacances d’avril. Il faisait un peu chaud, les montées étaient très raides, on a fait plusieurs pauses avant d’arriver au sommet. Sur le chemin, nous avons rencontré d’autres randonneurs qui allaient au même endroit que nous, mais ils étaient plus rapides ! Ils nous ont montré une fleur rare. Nous avons aimé voir la nature : « même moi maintenant je prends des photos de la nature ! » a dit l’une de nous. Là-haut, nous avons apprécié la vue sur le mont Aiguille.
Nous avons fait un petit jeu et nous sommes reposées avant d’attaquer la descente. La route était pleine de pierres, mais c’était plus facile qu’à la montée. Au retour, nous étions d’accord pour dire que la journée était difficile, mais nous avons toutes été heureuses d’arriver au bout, et surtout nous avons été surprise par la beauté du paysage.
« Une animation de rue qui déchire »
Le mois de juin et l’arrivée des vacances nous donnent envie de petits bricolages dans la rue. Les enfants sont plutôt réceptifs à cette nouvelle forme d’animation de rue : s’il n’y a pas grand monde lorsque nous arrivons, les enfants descendent quand ils voient l’atelier se mettre en place. Ils sont calmes et concentrés, « beaucoup plus sages qu’à l’école » remarque l’une des filles !
Laissons la plume à nos reporters préférées, Dieudonnée et Khanata :
« Samedi 25 juin nous avons fait une anim de rue qui déchire. Nous avons fait des scoubidous, des bracelets, des pompons et gonflé des ballons avec des enfants, des ados, des mamans et des jeunes. Nous avons aussi joué au foot. »
Le Rocher répond à l’appel du 18 juin sur le Charles de Gaulle
« Le Rocher parle aux Rochers,
Moi, porte-avion nucléaire Charles de Gaulle, indicatif R91, invite les volontaires et les jeunes des Rochers qui se trouvent en territoire toulonnais ou qui viendraient à s’y trouver avec leur soif d’apprendre et leur bonne humeur, à se mettre en rapport avec moi. »
.ROGER.
C’est un véritable convoi militaire qui s’est présenté le 18 juin aux portes de l’Arsenal militaire de Toulon. Les trois 9 places et les 2 voitures d’appoint n’étaient pas de trop pour convoyer les vingt jeunes et les dix volontaires des antennes de Toulon Ste Musse et de la Beaucaire ayant répondu présent à l’appel du 18 juin 2016.
Accueillis par un major et un commissaire du bord, les nouveaux moussaillons découvrirent, émerveillés, le fleuron de la marine française.
La visite du « Charles » ressembla alors à une chasse au trésor où, guidés par le major et le commissaire, nous progressions dans un labyrinthe de ponts, d’entreponts et de coursives, pour accéder au hangar à Rafales, au pont d’envol et à la passerelle. Il est sûr qu’une telle visite saura faire naître des vocations de marins chez nos jeunes mousses.
OVER.
Au SAMU de Sainte Musse
Jeudi 9 juin, après l’accompagnement à la scolarité, un groupe d’adolescents est parti visiter le SAMU de Sainte-Musse, hôpital situé juste à côté du quartier. Nous avons rencontré le chef de service du Centre d’appel du Var et nous sommes rentrés dans la salle de réception des appels, qui centralise et retransmet les demandes. Les jeunes étaient impressionnés de voir tant d’ordinateurs au même endroit. L’ambulance les a également beaucoup intéressés, notamment lors de la présentation du défibrillateur. Mais le clou du spectacle est arrivé sur les toits de l’hôpital : nous avons pu monter dans l’hélicoptère. Celui-ci sert en cas d’extrême urgence dans la montagne ou en mer, et nous le voyons d’ailleurs régulièrement survoler la cité.Et en bonus pour application pratique en cas de besoin, nous avons également appris à appeler le SAMU en cas d’urgence et pour demander conseil.
Mission en cité : un engagement qui fait grandir
Si les volontaires du Rocher apportent une aide concrète aux jeunes et aux familles des cités , ils reçoivent beaucoup, ils réfléchissent, se découvrent, touchent leurs limites, mûrissent et se projettent dans l’avenir différemment.
C’est la spécificité du Rocher : vivre avec. En s’engageant, on fait le choix de venir vivre dans la cité. Une « obligation » qui peut séduire autant qu’elle peut faire peur, mais qui, comme la vie de prière, se comprend mieux au fur et à mesure que l’année passe. Pour Maylis, « la force du Rocher réside vraiment dans notre présence en cité 24/24h. En vivant dans les tours, nous sommes en mesure de nous mettre, d’une certaine manière, à la place des habitants. C’est mon statut de voisine qui me permet d’avoir des échanges si profonds et intimes. Je ne suis pas qu’une étrangère mais je suis leur voisine, leur amie ; et même pour certains, une partie de leur famille. » Grâce à cette immersion, le Rocher peut se permettre des actions que d’autres acteurs de terrain délaissent, comme les tours de rue la nuit, pour aller à la rencontre des hommes en bas des tours, des dealers, de ceux qui traînent. Il s’agit de dépasser bien des peurs. Au Rocher, le dépassement de soi, c’est tous les jours !
Vivre avec, c’est aussi pleurer avec ceux qui pleurent, rire avec ceux qui rient. C’est vivre la compassion. C’est se laisser toucher par la misère de l’autre et lui dire qu’il n’est pas seul à la porter. C’est se laisser envahir par sa joie et la partager. Et puisque c’est en donnant que l’on reçoit, c’est aussi donner aux autres… l’occasion de donner ! La générosité des habitants qui parfois ont du mal à joindre les deux bouts à la fin du mois est toujours une grande leçon de vie pour les volontaires. Alors qu’elle allait partir du Rocher pour se préparer à accueillir ses parents pour le week-end, Valentine raconte qu’elle voit Fatou débarquer au local. Elle l’accueille malgré son désir de partir rapidement et discute. Au cours de l’échange, elle raconte que ses parents arrivent et qu’elle n’a rien préparé. Et c’est ainsi que Fatou rentrera chez elle et préparera tout le dîner pour que Valentine puisse accueillir dignement sa famille !
La mission au Rocher est une école pour tous ces jeunes volontaires qui, demain, vont s’engager dans leur vie d’adulte. Pour Luc, « le rythme soutenu est décapant. Avec tout ce que ça implique de difficultés, de face-à-face avec soi et ses faiblesses, mais aussi de redécouverte de ses talents et de décrassage contre toute paresse, orgueil ou égoïsme. A mesure que j’avance dans ma mission, j’en comprends mieux les enjeux, les défis ; j’en perçois mieux la richesse aussi. Je m’émerveille de la sagesse de Celui qui m’a conduit ici avec tant de douceur et de simplicité. Je me découvre plus résistant que je l’aurais pensé. » Pour Charlotte, cette année au Rocher lui permet aussi de mûrir son projet professionnel : « Après le Rocher, direction le master d’enseignement. Moi qui m’étais dit que je ne serais JAMAIS instit’… Mais que pouvais-je demander de mieux, dans la continuité de mon année au Rocher, que continuer à servir ce pays que j’aime au sein d’une école ?» Enfin, Bertille aussi met déjà des mots sur la profondeur de ce qu’elle découvre dans cette expérience en cité : « J’ai redécouvert le pourquoi des choses. En effet, durant toute la durée de mes études j’ai été formée à la technique… jusqu’à en oublier l’Homme que nous sommes appelés à aimer. C’est cela que je veux passer le restant de mes jours à faire. Alors, avis à tous ceux qui ont envie de « faire une pause » tout en se rendant utile : le Rocher recrute !
Un week-end scout pour les petits
A la suite d’une belle initiative d’une patrouille scout de Marseille, nous avons fait une sortie avec eux et quelques-uns de nos jeunes. Celle-ci ayant bien fonctionné, nous avons continué sur notre lancée et fait un week-end sous tente… une première pour beaucoup !
Le départ est programmé samedi à 9h. Lorsque tousles enfants sont là, nous partons. Les quatre enfants (ainsi que l’animateur !) sont bien content de prendre l’air, de quitter pour quelque temps le béton de la ville. De plus, le soleil est présent, il y a tous les ingrédients pour une belle sortie.
Le scouts n’arrivant qu’en début d’après-midi, nous découvrons le terrain et jouons à divers jeux. Et puis les voilà qui arrivent avec tout leur matériel sous le regard impressionné des enfants ! En effet, aujourd’hui nous ferons du « froissartage » (quid ?? C’est le mot utilisé par les scouts pour désigner le travail du bois pour fabriquer des tables, bancs, tentes surélevées…). L’objectif est que chaque enfant ramène un tabouret chez lui. C’est une très bonne activité puisque cela permet aux enfants de réaliser quelque chose de leur mains, de voir le résultat de leur efforts, d’apprendre à aller au bout de leur efforts jusqu’à l’objectif voulu… et à faire attention à ne pas se couper avec la scie !!
Puis, le soir nous avons préparé une belle veillée animée de chants, schetchs, jeux et de rires. Et comme la nuit se faisait noire nous sommes vite allés nous réfugier dans nos tentes. Heureusement car la nuit a été pluvieuse ! Mais pour des pionniers comme ceux-ci, même pas peur !!
Le lendemain nous avons marché un peu et terminé nos tabourets en bois. Ainsi, chacun a pu montrer à ses parents le magnifique travail qu’il avait accompli lui-même, avec l’aide de quelques scouts attentionnés, et surtout très sympas !
Nous sommes bien contents de voir que les enfants aimeraient vraiment y retourner, cela nous laisse croire que nous pouvons lutter contre la présence omniprésente des tablettes, téléphones et autres écrans connectés ! Et les valeurs transmises par le scoutisme sont nombreuses et nous espérons qu’elles en convainquent quelques-uns !