En mission dans les quartiers sensibles.

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Actualité récente du Rocher

Retraités en cité

Pierre et Isabelle Chazerans, couple de seniors, ont choisi de quitter Aix-en-Provence pour aller habiter en cité. Ils ont passé 5 ans de leur vie dans des quartiers prioritaires en service au Rocher, aux Mureaux, à Rillieux-La-Pape et à Nîmes, et ont écrit un livre pour raconter leur expérience. *

Quelle est votre plus grande joie de cette mission du Rocher ?
Isabelle : Nous en avons 10000 ! C’est avoir des nouvelles des habitants, et de voir leur fidélité à garder contact.
Pierre : Ma plus grande joie a été de voir un jeune très dur, qui n’avait pas confiance en lui nous confier après une session Roc’job pour de l’accompagnement vers l’emploi : « J’ai découvert
que j’avais des qualités, que je pouvais me pardonner et que je peux imaginer un autre monde que la cité. Je sors transformé ! »

Racontez-nous une rencontre marquante !
I. : Lorsque nous étions à Nîmes je me suis liée d’amitié avec une femme qui venait au Café des Femmes. Elle se plaignait de douleurs de ventre et souhaitait déménager dans un appartement au rez de-chaussée. Intérieurement, je pensais que c’était un simple caprice… J’ai appris qu’elle est décédée quelques années après notre départ de la cité, à la suite de maux de ventres très douloureux. J’ai été mise face à mon jugement intérieur, et j’ai réalisé l’importance d’avoir le cœur ouvert.
P. : Un grand jeune est entré au Rocher très énervé, et après avoir craché sa colère, il s’est confié sur sa vie et son parcours, ses galères et la spirale de délinquance dans laquelle il se perdait. A la fin, il nous a regardés et nous a dit : « Wesh frère, à l’époque je n’avais pas un Rocher à côté de moi pour m’empêcher de faire tout ça ». Ce moment nous a confortés dans la raison de notre présence au coeur des cités !

Pour vous la fraternité c’est quoi ?
I. : La fraternité fuit la position de supériorité. Elle permet d’arriver avec le cœur ouvert et de recevoir beaucoup de l’autre. C’est ce qui se vit en cité, on apprend à travers les rencontres régulières, on tisse des liens, et on s’accepte.
P. : Avant la cité, on choisissait tout, on allait vers ce qui nous plaisait, que ça soit dans le cercle amical ou professionnel. En cité on a compris que la fraternité naît de l’accueil inconditionnel.

Quels sont les fruits de la mission que vous retenez ?
I. : Le Rocher m’a appris l’ouverture du coeur et a creusé ce désir de prendre soin des autres. Je réalise que toute rencontre qui se fait en vérité et dans le cœur à cœur est féconde. Je garde vraiment ce goût de la rencontre de celui qui est différent. Sortir de sa  zone de confort, même si ça bouscule, cela apporte une vraie joie.
P. : Le Rocher a opéré un changement profond de mon regard sur l’autre, de ma capacité à aller vers l’autre, surtout le plus démuni. Je retiens également que la fraternité qui se vit en cité et cet esprit de service ne se cantonnent pas à la mission du Rocher, mais sont à vivre au quotidien, après avoir quitté la cité !

Quel message pour les 20 ans du Rocher ?
I. : Nous voudrions remercier les donateurs, et tous les parrains qui ont aidé Le Rocher à se développer ! Nous souhaiterions aussi encourager chacun à parler du Rocher dans son entourage, pour que cette œuvre puisse continuer à se développer tant financièrement qu’en énergie humaine !
P. : Pendant notre pot d’adieu pour quitter Aix, une  amie qui a peu de moyens m’a donné 10€ pour notre mission et cela m’a touché. Le Rocher doit avoir à coeur de faire attention à chaque euro dépensé ! Pour être un poisson dans l’eau en cité, et garder cette identité catholique dans son action laïque, Le Rocher a besoin d’une certaine indépendance des institutions, et donc des dons de particuliers !

Un petit mot pour ceux qui hésiteraient à s’engager ?
I. : N’ayez pas peur ! Allez voir dans une antenne, engagez-vous à proximité de chez vous, venez et voyez !
P. : C’est normal d’avoir peur, car la cité n’est pas un endroit a priori attirant ni aimable. Mais dans la seconde où on a décidé d’oser la rencontre, je vous assure que toutes les peurs sont tombées !

 

* Oser la rencontre – Récit de 5 années en cité  aux Éditions Emmanuel, février 2021
À se procurer :
– auprès de votre libraire de quartier (ISBN du livre : 9782353898800)
– en le commandant auprès de l’éditeur : https://www.librairie-emmanuel.fr
– via les réseaux Cultura, Espaces culturels Leclerc et à la FNAC.

 

La soirée de l’engagement

Mardi 16 février a eu lieu la soirée de l’engagement (en visio), co-organisée par Le Rocher et des étudiants de l’Ircom. 120 personnes ont assisté à une conférence de Christian de Boisredon, entrepreneur social et pionnier du journalisme de solution. Fondateur de Sparknews (une start-up qui partage des solutions et des initiatives inspirantes à impact social pour générer l’action), il nous a parlé de l’importance de s’engager en bas de chez soi. Puis des volontaires de l’antenne du Rocher de Marseille nous ont partagé leur témoignage, ainsi qu’un jeune habitant, devenu bénévole. Retrouvez le replay sur notre chaîne Youtube :

La fraternité au-delà du Rocher

En habitant au cœur des cités, les familles et les volontaires tissent des amitiés avec les habitants, et ces amitiés créent des ponts fraternels.

La famille Folliot a vécu avec le Rocher à Bondy pendant trois ans. Le couple et leur six enfants ont quitté leur vie au Mans pour venir en mission au Rocher de Bondy. Durant cette expérience, des liens forts et fraternels se sont tissés avec une famille en particulier, et un enfant de cette famille, Mamoudou. A la fin de leur mission, les Folliot avaient le désir de continuer à servir, et de garder un lien étroit avec la cité, et avec Le Rocher. La famille de Mamoudou « rêvait » d’un cadre propice au travail scolaire pour leur fils. En lien avec Le Rocher, et avec l’accord de la famille, les Folliot ont accueillis Mamoudou pendant trois ans pour qu’il suive sa scolarité dans un collège du Mans. L’amitié entre les enfants est très forte, spécialement Martin et Mamoudou. Ces jeunes garçons du même âge vivent une vraie fraternité. « C’est vraiment un bon ami, et maintenant il a noué des amitiés fortes avec mes amis du Mans ! » confie Martin. Chacun reste marqué par des souvenirs communs et par cette vie fraternelle vécue au sein du foyer familial. « Au début, je ne voulais pas partir de chez moi, je quittais le quartier, mes amis, mon école, ma famille… Mais j’ai compris que [Cyril] voulait mon bien. Je suis allé habiter chez eux, c’est devenu comme ma deuxième famille, et Martin est comme mon frère. Je me sens comme chez moi. » Le Rocher bâtit des ponts, qui perdurent bien au-delà de la mission en cité !

Une fresque pour embellir la cité… et lutter contre les incivilités

Pendant les vacances d’hiver du Chemin Bas d’Avignon, les habitants et l’équipe du Rocher ont réalisé une fresque de graffiti sur les murs d’un passage malmené du quartier. Ce projet a été réalisé en partenariat avec un bailleur du quartier et un éducateur-graffeur professionnel.

Pourquoi un tel projet ?

Ce projet date de l’année dernière, mais n’a pas pu être réalisé avant à cause du confinement du mois de mars. C’est le bailleur du quartier, Un Toit pour Tous, qui en est à l’origine et a proposé au Rocher et à Guillaume, éducateur et membre de la Ligue de l’enseignement, de collaborer afin de dessiner la fresque.

Le but de cette peinture est d’embellir le passage, mais aussi d’empêcher des personnes d’uriner en mettant un vernis hydrophobe qui permet de renvoyer tout liquide à son émetteur.

Ce projet s’est inscrit dans une démarche de Développement du Pouvoir d’Agir (pour en savoir +).

Un projet vecteur de lien social et de joie

L’équipe emmenée par le Rocher a fait du porte-à-porte pour rencontrer les habitants, récolter leurs avis sur les motifs souhaités, puis les a invités au Rocher pour leur présenter la proposition de Guillaume.

Une fois la proposition validée, Le Rocher a mobilisé des habitants du quartier et d’en-dehors.

Guillaume a reproduit le dessin validé par le bailleur et nous avons pu commencer le graffiti.

Le Rocher de Nîmes a donc proposé aux habitants de peindre. Les Aventuriers – un groupe de jeune garçons collégiens ((pédagogie inspirée du scoutisme)  ainsi que des jeunes adolescentes, des familles du quartier et des familles bénévoles se sont mis à l’ouvrage pendant 2 jours. Tout le monde, petits et grands, a aimé peindre et apprendre a graffer. Il y a eu beaucoup de rires, de sourires et de JOIE autour de ce projet.

Pour conclure, un grand jeune qui  passait pendant que nous peignons s’est exclamé : « Merci d’embellir notre quotidien ! »

Ils sont fous ces Toulonnais !

L’accueil de loisir de vacances de Ste Musse a commencé lundi 22 Février sur le thème d’Astérix et Obélix ! Après une première étape chez les Anglais, les enfants ont visité les Vikings, où ils ont été chaleureusement accueillis par la chef du village et son adjoint. Puis, ils ont préparé les Jeux olympiques qui auront lieu en fin de semaine, avec la confection de casques et la peinture d’une fresque. Mais avant ce grand évènement, ils doivent partir à la recherche de Panoramix à travers les différentes régions de Gaule, car ce dernier a disparu avec la potion magique, indispensable pour gagner les J.O. !

L’exploit dont est le plus fier le champion de Ninja Warrior en France…

Dans une interview donnée à Le Rasso – Association des aînés et anciens Guides et Scouts d’Europe, Jean Tezenas du Montcel, unique champion de Ninja Warrior en France, évoque un souvenir vécu avec Le Rocher le temps d’une journée : « L’exploit dont je suis peut-être le plus fier est d’avoir emmené des jeunes des quartiers Nord [de Marseille] avec l’association Le Rocher faire de l’escalade : les avoir vus au début de la journée dire que c’est impossible de marcher 1 km puis les voir courir cette même distance comme des dingues et d’aller se baigner dans une mer en se jetant dans l’eau froide à 14°C… ils en avaient plus rien à faire de la distance, de la difficulté. J’étais vraiment fier de participer à ça. »
Soif d’aventure et de dépassement de soi ? Engage-toi au Rocher ! Peut-être finiras-tu champion Ninja Warrior

Tout roule au Rocher !

Au Rocher, nous proposons des sorties régulières en dehors de la cité aux habitants.

Ces sorties sont de toutes sortes : visites d’entreprises avec des grands jeunes ou des ados, sorties culturelles ou sportives avec des femmes, journées au grand air avec nos Aventuriers (pédagogie inspirée du scoutisme), camp famille, accompagnement spécifique d’une personne…

Ces actions permettent aux habitants de prendre un bol d’air, découvrir 1000 choses, construire un projet et bien plus encore.
Tout cela ne serait pas possible sans nos bolides : de robustes véhicules 9 places que nous sollicitions tout au long de l’année !

Aujourd’hui, on compte 19 véhicules pour nos 9 antennes et Ribat ! Le petit dernier qui a rejoint la flotte est dédié aux 20 ans du Rocher dans un 1er temps, puis ira à une antenne.

Et ces véhicules n’existent que grâce à nos généreux partenaires : merci à la fondation VINCI pour la cité, à la fondation Indosuez, à la fondation ANBER et à la fondation La Financière de l’Echiquier sous l’égide de la Fondation de France.

Grâce à vous, Le Rocher ne part pas en roue libre !

— Photo prise à Toulon La Beaucaire en 2017 —

Formation des équipes au ‘Développement du Pouvoir d’Agir’ (DPA)

La semaine dernière, nos équipes ont suivi une formation sur le ‘Développement du Pouvoir d’Agir’ (DPA) par Yann Le Bossé.

Y. le Bossé est psycho-sociologue, et enseignant à l’Université de Laval (Québec) . Il y dirige le laboratoire de recherche sur le développement du pouvoir d’agir des personnes et des collectivités.

C’est la deuxième fois que Yann Le Bossé nous faisait l’honneur de prendre le temps de venir faire une conférence au Rocher.
En visio, il nous a initié au DPA qu’il définit comme « Un processus par lequel des personnes accèdent ensemble ou séparément à une plus grande possibilité d’agir sur ce qui est important pour elles-mêmes, leurs proches ou le collectif auquel elles s’identifient. »

Il nous a encouragés à arborer une posture professionnelle de ‘passeur’, compatible avec l’appréhension simultanée des aspects personnels et structurels de la situation. Cette posture permet « d’accompagner le mouvement, élargir les possibles, négocier les modalités du changement visé ».
➡️ « Vous êtes comme un gond sur une porte, une charnière, vous êtes placés stratégiquement de façon à faire bouger quelque chose de beaucoup plus grand que vous, de beaucoup plus lourd. »

Merci pour cet enseignement riche, qui chamboule, et qui portera du fruit à tous les niveaux du Rocher !

Du foot !

Avec un groupe de collégiens, nous avons eu la chance de pouvoir visiter l’Orange Vélodrome avec la fondation de l’OM samedi dernier.
Fonctionnement du stade, visite de lieux où seuls les joueurs se rendent, salle des légendes, tout y est passé ! Ce n’est pas tous les jours que l’on marche dans les traces de Didier Deschamps ou Steve Mandanda..!
Plusieurs des jeunes ont réalisé un rêve et sont repartis avec des étoiles plein les yeux !
Un grand merci à l’OM fondation pour ce beau moment de rencontre et de découverte !

En avant pour ramasser les déchets dans notre quartier !

A la Maison des Familles, nous sommes attachés à la notion d’écologie intégrale afin de préserver l’Homme et le lieu dans lequel il s’inscrit, la nature. Ce sujet a suscité de nombreux questionnements et discussions avec les membres de l’équipe et les familles. Il a également laissé place à l’installation d’un compost, d’un bac de récupération d’eau, de poubelles de tri et d’un poulailler. Ainsi, le ramassage de déchet auquel nous avons participé mardi 26 Janvier s’inscrit dans cette démarche de développement durable.

Nous avons réalisé une marche dans le quartier saint Louis, au nord de Marseille avec l’association 1 déchet par jour, basée à Marseille. Deux bénévoles de l’association nous ont présenté la démarche et les actions menées par l’association, et nous ont sensibilisé sur le ramassage de déchets. Nous avons ainsi appris qu’un mégot représentait l’équivalent de 500L d’eau pollué…

Ramasser des déchets c’est préserver notre environnement. Même si nous n’en sommes pas à l’origine, le déchet présent dans la nature a un impact réel sur nos écosystèmes. Certes, le ramasser ne va pas changer la face du monde, mais à l’image du colibri c’est l’addition de toutes nos actions individuelles qui fait la différence… Cette action citoyenne nous a fait prendre conscience de l’impact de nos gestes du quotidien sur notre environnement.

C’était aussi l’occasion de vivre une nouvelle expérience humaine, de partager un moment convivial avec toute l’équipe des ramasseurs. Nous avons découvert une nouvelle association, rencontré de nouvelles personnes, échangé nos connaissances…

Plusieurs enfants étaient présents, en ramassant les déchets devant eux, on leur montre l’exemple. C’est une manière de leur dire “Tu as ce pouvoir de protéger la planète !”. En participant à cette marche, l’enfant grandit avec un autre regard sur les déchets, et prend conscience de la notion d’écologie.

Résultat de la marche: 9kg en 40 mins ! Défi à relever 🙂

Constitution d un groupe hommes à Grenoble

Depuis le mois de novembre, plusieurs hommes du quartier et du Rocher de Grenoble se motivent pour faire ensemble du sport !
Tous les vendredis, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, certains se retrouvent pour courir ; et grâce à ces liens, nous avons organisé deux sorties en montagne pour randonner ensemble :
Avant Noël, nous sommes montés dans le Vercors pendant une journée, pour apprécier la vue imprenable sur Grenoble, rire et se rencontrer. La pépite ? Certains découvraient le goût de la montagne pour la première fois, et sont depuis retournés plusieurs fois depuis faire la balade !
En janvier, nullement impressionnés par la pluie, nous sommes allés au Fort de Comboire. À chaque fois, de belles discussions profondes sur la famille, le fait d’être des hommes, la protection de l’environnement, ou l’interreligieux.
La suite ? Barbecue, haute montagne, vélo, les idées ne manquent pas !

Formation des nouveaux volontaires en Service civique

Cette semaine, 7 nouveaux volontaires et une stagiaire éducatrice spécialisée se sont réunis pour un temps de formation à la mission du Rocher. Au programme : l’écoute optimale, une introduction au développement du pouvoir d’agir, réflexion autour des activités et temps de partage.

Ils seront de retour lundi dans les antennes du Rocher et de la maison des Familles pour vivre pleinement leur mission !

Profitez bien des six mois qui viennent et bravo pour votre engagement !

‘J’ai eu l’impression d’avoir une famille qui veillait sur moi’

Témoignage de Sixtine, volontaire en Service Civique depuis septembre à Nîmes

Mi-décembre, quelques jours avant Noël, l’équipe était testée positive au Covid-19 : nous avons dû fermer l’antenne. Nous sommes donc restés confiner pendant une semaine dans nos appartements respectifs. Ne pouvant plus assurer la permanence au Rocher, il nous a fallu réfléchir à la manière de garder contact avec les résidents du quartier. La solution ? Les appels gratuits.

Effectivement, pendant que nous étions malades, nous avons eu beaucoup de coups de téléphone des habitants qui voulaient avoir de nos nouvelles ainsi que des petits messages. Ils étaient inquiets et voulaient prendre soin de nous. Pendant ces coups de téléphone, une des habitantes très fidèle, nous a proposé de nous rapporter un couscous : DELICIEUX !! Elle avait peur qu’on manque de nourriture puisque nous ne pouvions pas faire de courses. Grâce à elle, nos estomacs étaient bien remplis !

Des véritables anges gardiens

De plus, les habitants du ‘Cheum’ (Chemin Bas d’Avignon) ont été de vrais anges gardiens pour nous. Notre voisine d’au-dessus s’est proposée avec son mari pour faire nos petites courses ! Nous leur avons fait une liste que nous avons collée sur notre porte avec des mots doux pour les remercier. À peine écrite, ils sont partis faire les courses pour nous. Nous avons eu le droit à plusieurs appels  pendant qu’ils faisaient les courses car ils ne voulaient pas se tromper et nous faire plaisir. Ils nous ont déposé les courses sur notre paillasson. Ils avaient rajouté plein de petites attentions pour nous chouchouter notamment une jolie bûche de Noël au chocolat. On sentait qu’ils avaient envie d’une chose : nous gâter et nous faire plaisir. Ils ont été très généreux. Ils sont si attentionnés. Notre voisine du rez-de-chaussée nous a offerts des œufs frais que son mari avait rapporté de son travail.

La bienveillance des habitants du quartier nous a scotchés, nous étions très touchés. Un vrai lien de solidarité a donc été mis en place par l’initiative des habitants qui nous ont ainsi montré l’importance que nous avions à leurs yeux. Ce fut donc la première pépite de ce confinement.

Une équipe de bénévoles pour nous soutenir

La deuxième pépite de ce confinement a été la présence des bénévoles qui ont pris notre relais auprès des habitants. Grâce à l’un d’entre eux, les habitants ont pu avoir le colis alimentaire de décembre. Un de nos bénévoles a aussi offert des cadeaux aux habitants. Un autre ami du Rocher est allé livrer à Bertrand, Alix, nos responsables d’antenne et leurs 3 enfants, de la nourriture pour qu’ils puissent fêter Noël comme il se doit.

Ma famille du ‘Cheum’

Nous étions malades, mais j’ai eu l’impression d’avoir une famille qui veillait sur moi. C’est fou de voir à quel point en donnant, on reçoit aussi énormément, on est là pour eux et eux aussi sont là pour nous. C’est si beau ces relations qui se créent au fur et à mesure : une vraie fraternité, amitié est présente. Ce n’est pas une relation à sens unique, loin de là, et plus les jours passent et plus la mission avance et plus nous le comprenons. L’entraide est un mot très fort dans le quartier. Nos voisins n’ont qu’une seule phrase en bouche : « Si vous avez besoin de quelque chose, vous savez où nous habitons. N’hésitez pas ! » Les attentions sont présentes au quotidien et nous sommes touchés de toute leur bienveillance. Les habitants ont été nos « antivirus » durant cette période de confinement.

 

Photo datant de 2019

 

C’est parti pour le « Projet Paternité » !

Nous nous interrogeons sur le rôle des pères au sein de La Maison Des Familles et dans notre société. Nous souhaitons que chacun se sente accueilli car nous sommes convaincus que les hommes sont, tout comme les femmes, partie prenante de la famille. La paternité est un sujet qui évolue. Pendant longtemps, le père était à l’extérieur de la maison, il gagnait des sous ; aujourd’hui il s’investi d’avantage dans la maison ; et à l’inverse, la mère est plus à l’extérieur de la maison. De plus, c’est est un des leviers de l’égalité Femme-Homme : si des enfants grandissent avec des parents qui ont des comportements égalitaires, ils reproduiront plus facilement ces mêmes comportements. Cela amène donc une égalité plus durable.

Parallèlement à ce constat, nous avons participé à une Communauté de Pratiques et de Savoirs en octobre 2019 sur la place des pères au sein des 17 Maisons Des Familles du Programme. Ce sujet nous invite à mettre en mot ce que nous voulons vivre, ainsi nous avons décidé de lancer le « projet paternité », sur une durée de 2 ans. Un comité paternité vient de se créer avec un noyau de 3 papas ; nous sommes également en lien avec l’association « Et les pères », basée à Aix-en-Provence et le « Regroupement pour la Valorisation de la Paternité » au Québec.

Voici nos questionnements : C’est quoi un père ? Dans ce que nous faisons déjà au sein de La Maison Des Familles, quel est le petit pas de plus que nous pouvons faire pour rejoindre d’avantage les pères ? Si nous souhaitons que la maison soit La Maison Des Familles, comment faire pour la Co-construire ? Comment peut-on être parents ensemble ? Comment aborder le sujet, très chargé émotionnellement de l’égalité Homme-Femme ?

Par ailleurs, nous avons récemment organisé un atelier jeu de construction Kapla pères-enfants. Un moment plein de convivialité !

Marlène Schiappa : « Je crois que la République en actes, c’est ce que vous, vous faites tous les jours »

« Dans les discours politiques, on entend souvent [parler du] « vivre ensemble », parfois on ne sait pas tellement ce qu’il y a derrière mais là, vous démontrez ce que c’est de « vivre avec ». De vivre avec l’autre et d’aller faire cette rencontre » Marlène Schiappa

Cette semaine, l’antenne des Mureaux a reçu dans ses locaux deux ministres.

Le 5 janvier, aux Mureaux, nous avons eu le plaisir de recevoir en antenne Marlène Schiappa ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la citoyenneté et Sarah El Haïry, secrétaire d’état auprès du ministre de l’éducation nationale, chargée de la Jeunesse et de l’Engagement. François Garay, maire des Mureaux, sa première adjointe, Souad Ammouri Mosat et Raphaël Sodini, Préfet délégué pour l’égalité des chances des Yvelines étaient aussi présents. Venues pour présenter le projet de contrat d’engagement sur les principes républicains, les deux ministres ont profité de ces 40 minutes dans nos locaux pour échanger avec Marie-Pascale et Pierre Thomas, responsables de l’antenne du Rocher aux Mureaux, Lise-Marie Croissandeau, leur adjointe et les 4 volontaires en Service civique de l’équipe sur leur parcours et motivation à venir vivre en cité avec Le Rocher. Interpellées par cet engagement radical au service des habitants des quartiers, Marlène Schiappa a annoncé « Je crois que la République en actes, c’est ce que vous, vous faites tous les jours », « vous essayez de masquer vos préjugés. Ce que vous faites vous permet de battre en brèche ces préjugés et c’est très courageux et très sincère de le faire et de la partager comme ça et surtout dans cette forme d’engagement originale et rare que vous avez choisie de vivre avec véritablement. ». Sarah El Haïry a félicité l’équipe : « Des jeunes qui vont partager des valeurs, un temps commun, une compréhension mutuelle, une mixité sociale, territoriale et ça, ça a du sens. Vous êtes plutôt précurseurs ».

Une ancienne volontaire du Rocher à l’Institut de l’engagement

A la suite de mon Service civique d’un an au Rocher de Bondy, on nous a proposé de postuler à l’Institut de l’Engagement, créé en 2012 par Martin Hirsch (directeur général de l’AP-HP). Après un dossier de candidature puis un oral de motivation, j’ai eu le plaisir d’être sélectionnée lauréate de la promotion « Les Engagés du Covid-19 », avec 200 autres anciens volontaires en Service Civique, dont Marine, ancienne volontaire du Rocher de Nîmes. L’Institut de l’Engagement nous permet de bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour notre projet futur, quel qu’il soit : créer son entreprise, développer une association, reprendre des études. Nous avons un référent dédié avec qui nous échangeons régulièrement, qui nous apporte des conseils, nous propose un parrainage en lien avec notre projet, nous aide à déterminer ce que nous désirons vraiment et à clairement identifier les étapes afin d’atteindre notre objectif. Pour ma part, ma référente a été présente dans la constitution d’un dossier de candidature pour un master, qui je l’espère aboutira positivement. Grâce à un réseau de partenaires étoffé, composé à la fois d’entreprises, d’écoles, d’universités mais aussi de structures publiques, nous avons également accès à de nombreux ateliers, conférences, évènements et autres moments privilégiés. Elément phare de l’Institut, les Universités de l’Engagement permettent à chacune des promotions de se rencontrer sur plusieurs jours et ainsi consolider les projets de chacun, toujours accompagné des partenaires. Pour l’instant, tous les évènements sont en visio-conférence mais j’ai vraiment hâte que la situation sanitaire nous permette de nous rencontrer entre nous, afin de s’enrichir des expériences de chacun !

Je ne peux que recommander aux volontaires de cette année de postuler à l’Institut de l’Engagement, afin de bénéficier d’un suivi personnalisé et d’avoir la chance d’échanger avec des personnes de tous horizons, aux parcours extrêmement inspirants.

Amandine, volontaire en Service civique à Bondy 2019-2020

Les langages de l’amour en pratique dans la famille

Caroline (à gauche sur la photo), bénévole très engagée au Rocher des Mureaux nous témoigne du dernier atelier ‘Paroles de mamans’ qu’elle anime chaque semaine dans l’antenne.

Aujourd’hui, une petite dizaine de femmes est réunie dans une salle du Rocher des Mureaux. Des éclats de voix gaies s’échappent du groupe. Un sujet essentiel est pourtant abordé : celui des différents langages de l’amour pour mieux comprendre son mari et ses enfants. Ce sujet est arrivé très naturellement. Il fait suite à une discussion sur les cadeaux, la jalousie, la frustration et la colère des plus jeunes.

Le Rocher des Mureaux propose depuis quelques années aux jeunes mamans du quartier de se retrouver, en marge du Café des femmes, chaque semaine. L’idée : au sein d’un groupe restreint, pouvoir se confier librement et se conseiller les unes les autres, guidées par deux bénévoles qui partagent les mêmes interrogations. Ces questions portent bien sûr sur la vie quotidienne d’une jeune femme, mère et épouse. Mais aussi sur les difficultés que rencontrent les immigrées pour s’intégrer à la société française. Chaque jeudi, des sujets de fond (grossesse, fatigues et joies de la petite enfance, troubles de l’adolescence, argent, mort, sommeil, logement, construction du couple et vie de femme …) sont abordés. Sans jugement ni critique, chacune peut raconter son expérience. Au fil des mois et des années, de vrais liens d’amitié se sont tissés, en dépit des différences d’origine, de religion ou de culture.

Eduquer nos enfants dans une société de plus en plus exigeante est un défi quotidien. Comment bien les instruire ? Comment bien les nourrir ? Comment mieux les faire grandir ? Comment les protéger ? Pas de réponse idéale, mais des pistes de réflexion. Autour d’un thé à la menthe et de délicieux gâteaux, marocaines, algériennes, sénégalaises, maliennes et françaises partagent, à travers le masque, leurs rires et parfois leurs larmes. Libérées du regard de leurs compatriotes parfois très conservateurs, elles ouvrent leur cœur : chacune est prête à faire évoluer son quotidien, à faire des efforts, pour permettre à leurs enfants et à elles-mêmes de mieux s’intégrer dans ce pays qu’elles considèrent comme LE pays des droits de la Femme. Un pays qui a pourtant encore beaucoup à apprendre de ces jeunes femmes, souvent mères au foyer, qui forment le futur de notre société. Point d’égalité en France, en dépit de notre devise, mais cherchons à établir l’équité au sein de nos foyers.

Le mois dernier, ces femmes, voilées ou non, ont simplement appris ensemble à jouer à des jeux de société. L’objectif : trouver des activités simples et peu coûteuses pour rétablir le dialogue avec leurs grands enfants autour du jeu. Mais aussi, au milieu de l’immense choix des jouets, savoir choisir ceux qui sauront éveiller leurs plus petits. La semaine prochaine, elles assisteront à un moment d’échange avec une nutritionniste qui les aidera à composer des menus équilibrés pour toute la famille, en leur permettant de retrouver le vrai plaisir du repas, sans cri ni heurt entre enfants et parents.

 

Merci à tous nos bénévoles qui font un travail phénoménal ❤️

Photo prise en 2019

La CIC souhaite un Joyeux Noel aux enfants du Rocher des Mureaux

En décembre, le CIC des Mureaux a offert à chaque enfant participant aux activités du Rocher des Mureaux un cadeau pour Noël !
Des trousses de couture, des places pour une pièce de théâtre, une séance au cinéma et des jeux de sociétés ont fait la joie des enfants des différents groupes.
Merci à toute l’agence de la CIC Les Mureaux pour son implication. Au delà des cadeaux qui font tant plaisir, c’est plus encore votre décision de venir comme bénévole avec l’équipe de l’agence qui nous touche le plus. C’est un vrai témoignage de solidarité et fraternité !

Pépites en direct du terrain

Nos volontaires en Service civique viennent habiter un an au cœur des quartiers, pour vivre la mission du Rocher. Ils ont souvent l’occasion de recueillir des petites perles venues des habitants, au gré des différentes rencontres quotidiennes, qui viennent réchauffer les cœurs. En voici quelques-unes pour vous !

Le Rocher, école de la joie

Le Rocher est souvent remarqué par les habitants en raison de la joie vécue et transmise par les équipes, comme en témoignent ces pépites.

  • « Ce qui est chouette avec les gens du Rocher, c’est que vous souriez tout le temps. Cela redonne courage. » disait R. alors que Thomas et Albane le croisaient dans la rue après un après-midi pas forcément facile pour lui. » Nicolas, Marseille
  • « Vendredi, M., 12 ans, entre au Rocher, respire profondément et murmure :  » Ah l’odeur du Rocher ! « . Amusée, je lui demande la raison de ce rituel. Il me répond avec sérieux :  » Parce que l’odeur du Rocher c’est l’odeur de la joie. » Madeleine, Bondy
  • «Les mots d’A. concluront bien la sortie  » Le Rocher c’est vivre la vie, la vraie » ». Albane, Marseille

Le Rocher, école de la fraternité

Le Rocher a pour mission de contribuer à bâtir la civilisation de l’Amour, petites actions après petites actions. Voyez comme ils sèment !

  • « Un matin en discutant avec un homme et B. des différentes religions et de la manière dont les gens pouvaient vivre leur religion, cet homme nous a dit :  » Ce qui est beau avec vous, c’est qu’on voit de l’amour dans vos yeux. «  » Sixtine, Nîmes
  • «A., musulman :  » Moi je voulais juste vous dire que tous ces amalgames qu’on voit dans les médias et dans la tête de certaines personnes, ça nous blesse. Deux choses nous blessent après des attentats comme ça : les terroristes se disent musulmans ; les chrétiens sont persécutés. Croyez pas qu’on s’en fout de vous. On n’a pas la même religion c’est sûr, mais je vous jure qu’y’a une grande compassion pour les chrétiens. On a le même Dieu vous savez. » » Priscille, Les Mureaux
  • «Comme le dit M.  » Le Rocher c’est comme ma famille : vous êtes à la fois mon père, ma mère, mon frère, ma sœur, ma grand-mère … bref, on peut toujours s’appuyer sur vous  » ». Léa, Toulon-La Beaucaire
  • « Aude, conjointe de notre responsable d’antenne ne cesse de répéter, à raison,  » On est accueilli qu’une fois, la première fois « . Je n’oublierai jamais l’accueil qui m’a été réservé ce jour-là » Jean-Baptiste, Bondy
  • « Je me souviens de ce soir où nous sommes allés manger un délicieux thieb [spécialité sénégalaise] et de cette phrase que cette maman nous a livré :  » Vous êtes mes enfants blancs » ». Jean-Baptiste, Bondy
  • « Depuis que F. côtoie le Rocher elle se sent plus reconnue et décrit Le Rocher comme  » un moyen de nous faire exister nous les gens des cités « » Laure, Toulon-la Beaucaire
  • «Un grand jeune pendant l’un des tours de rue nous a dit :  » Vous faites du solidaire et c’est plus fort que la maladie [ référence au COVID-19] «  ». Sixtine, Nîmes
  • « – Vous êtes du Rocher vous ? Oui ! Mais comment vous savez ? Ah bah, c’est écrit sur votre front ! … C’est à dire ? Bah, vous êtes sympa le Rocher, vous avez bonne réputation, on vous aime bien ! » Léa, La Beaucaire
  • « Lors du premier Atelier des femmes (1 fois par semaine pour permettre aux femmes de sortir de leurs quotidiens, de la cuisine et du ménage) : quasiment toutes les femmes ont dit :  » Je viens au Rocher parce que c’est ma deuxième famille  » ;  » Au Rocher, je me sens bien, c’est chez moi « » Servane, Bondy

 

 

 

ATELIER DES FEMMES AU FORT DE LA GAVARESSE

A l’antenne de Sainte-Musse, dans le cadre de la revégétalisassion du Fort de la Gavaresse*, nous avons proposé aux participantes de l’atelier des femmes de se mettre au vert le temps d’une après-midi. Alors jeudi dernier, nous sommes montés au Fort pour planter toutes sortes de plantes, fleurs, légumes, agrumes… Après une invitation envoyée aux femmes la semaine précédente, nous leur donnons rendez-vous à 14h jeudi 2 décembre.

C’est sous le ciel bleu toulonnais qu’avec nos brouettes, râteaux et pelles nous avons passé l’après-midi au grand air. Chacun met la main à la pâte, enfin plutôt à la terre ! Grâce à beaucoup d’organisation et un peu de patience nous avons été d’une grande efficacité ! C’était sans compter la pluie qui est tombée les jours suivant, permettant à toutes nos plantations de se refaire une santé !

Nous en profitons pour faire découvrir aux femmes les avancées des travaux du Fort, ce qui a été fait et ce qui reste à faire.

C’est autour d’un bon et chaud goûter que nous avons pu reprendre des forces ! La joie du grand air et la beauté des paysages nous a toutes données envies de revenir !

 

*Le Fort de la Gavaresse est un édifice militaire confié au Rocher par le Conservatoire du Littoral. Pour en savoir plus, c’est par ici.

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