En mission dans les quartiers sensibles.

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Actualité récente du Rocher

Dans la nuit du confinement, que nous reste-t-il ?

Les rideaux métalliques des commerces ont été baissés, laissant ainsi un peu de répit à la collection printemps-été qu’ils renferment et qui promettait d’être dévalisée au retour des beaux jours. Là-haut, les avions se sont effacés et sont désormais à quai sur les tarmacs, laissant au ciel un repos que, peut-être, on lui devait. L’autoroute A7 que j’aperçois depuis le 12ème étage de mon bloc de Campagne Lévêque est bien vide aujourd’hui. Quant à la grue de ce chantier plus loin, elle s’est figée, tournée face à la mer, comme en contemplation. Combien de ceux du chantier, travailleurs précaires, y étaient payés au noir et ne bénéficient aujourd’hui d’aucune source de revenu ? Et voilà maintenant le soleil qui disparaît derrière les premiers reflets de la Côte Bleue, derrière L’Estaque, dans cette atmosphère feutrée du tout immobile.

Que reste-t-il quand tout s’est figé, quand tout est immobile, quand les transports pour se rendre au travail ont cédé leur place à des réunions fictives ? Que reste-t-il quand, jugée non essentielle, on a dû arrêter son activité ou fermer boutique et se mettre au chômage technique ? Alors, que reste-t-il ? Nous, ceux du Rocher, il ne nous reste rien et, pourtant, il nous reste tout. C’est aussi simple que ça : beaucoup de choses se sont envolées avec ce confinement mais il nous reste tout de ce que nous avions, parce qu’il nous reste l’essentiel.

(Oser la rencontre ?)

Car dans la nuit du va-et-vient économique, des trajets professionnels annulés, des avions cloués au sol, des rideaux baissés et des usines à l’arrêt, la personne, « matière première » de notre mission dans le monde des cités, demeure et demeurera. Comme le raconte si bien Antoine de Saint-Exupéry dans un chef d’oeuvre de littérature (NDLR : voir extrait choisi ci-après), des aviateurs échoués dans le désert ont la chance de pouvoir enfin se rencontrer, au beau milieu des dunes et dépouillés de tout, tels qu’ils sont : Hommes.

Alors, certes, notre chaîne de production a un peu changé : notre rideau baissé à nous au Rocher, c’est cette joyeuse partie de football au city stade du quartier qui ne connaîtra pas son coup d’envoi et ses genoux éraflés. Notre autoroute peu empruntée, c’est ce repas fraternel du mardi midi qui ne verra aujourd’hui ni les mets délicieux que ces femmes du quartier promettaient de cuisiner avec nous, ni les « Bismillah » s’entrelacer délicatement aux « Alléluia » quand tout le monde se rassemble autour de la table. Notre usine à l’arrêt, c’est la porte close d’un local où,
d’ordinaire, ils sont chaque semaine près d’une centaine de jeunes à suivre un accompagnement à la scolarité. Et j’en passe.

Si les modalités de notre action ont changé, le projet que nous avons au cœur, « Oser la rencontre, choisir l’Espérance », se poursuit. Appels téléphoniques aux personnes isolées du quartier, livraison de colis alimentaires aux foyers les plus précaires, accompagnement à la scolarité à distance, nouvelles formes de communication, lecture de contes par téléphone… Bref, dans la nuit autour, la personne humaine ne s’éteint pas, elle ne s’éteint jamais.

Nous avons cette chance formidable de pouvoir continuer à travailler. Nous avons peut être, plus encore, la chance de mieux sentir en quoi notre mission est si nécessaire et si belle : car le vacarme du rythme de notre société s’est tu, car beaucoup des choses qui nous semblaient futiles n’importent plus, parce que nombre de haies à franchir pour que les conditions de la rencontre soient permises sont désormais tombées et parce que celle de la distance qui nous
sépare les uns des autres semble, en fait, aisée à sauter quand on dégaine son téléphone.

(Choisir l’Espérance ?)

Quant à l’Espérance, je ne crois pas que le fait de la reconnaître plus rude à porter ces derniers temps l’invalide pour autant. Je dirais qu’elle est mise à l’épreuve et donc, c’est trivial, qu’elle en sort éprouvée. Il me semble que, dans cette période, notre Espérance fait des footings qui la laissent fatiguée, courbaturée parfois, mais qui la façonnent tant elle courra aujourd’hui un kilomètre de plus qu’hier quand le moral est bon, un mètre de plus quand du souci pour ses proches, un millimètre de plus quand la nuit fut trop courte.

J’ai eu récemment un très bel échange téléphonique avec un monsieur du quartier qui me disait : « À Campagne Lévêque, on nous laisse à l’abandon, j’ai l’impression qu’on est des chiens, qu’on nous regarde comme des bêtes ». Je n’ai pas trop su quoi lui répondre, et, peu importe d’ailleurs. Je crois qu’on a tous des blessures et des ennemis extérieurs à qui on a de bonnes ou de moins bonnes raisons d’en vouloir. Ce, même en temps normal évidemment. Les habitants des quartiers en ont sûrement davantage que d’autres mais je ne voudrais pas m’attarder sur ce point sombre et stérile. Quelques minutes plus tard, cet Andalou d’origine me raconte comment il redécouvre les jeux avec ses trois enfants, le Flamenco avec son fils et l’entraide avec ses voisins. Il conclut par : « On dirait qu’on a plus d’amour ». Et, moi, au bout du fil je l’entends sourire tandis qu’il répète « On dirait qu’on a plus d’amour ».

Magnifique, n’est-ce pas, que le fait d’avoir baissé le rideau métallique de ce petit appartement ait fait naître plus d’amour au beau milieu du foyer ? Cela n’enlève rien à la violence des tempêtes extérieures, aux rancœurs et aux douleurs vécues, cela ne redonne pas un boulot à exercer, cela ne remplit pas ce compte bancaire vide qui laisse dépendant d’une banque alimentaire, cela ne relève pas le rideau métallique de l’échoppe familiale et cela ne fera
certainement pas plus décoller cet avion qui dort. Non, cela n’efface pas les peines, cela permet simplement de les traverser. Je crois que c’est cela l’Espérance. Nous, au Rocher, dans nos équipes et dans chacun de nos cœurs, nous souhaitons continuer d’être au mieux les porte-étendards de cette Espérance fertile pour nous-mêmes et pour le monde des cités.

Demain sera peut-être dur, demain est sûrement loin. Nous le traverserons ensemble avec confiance : des personnes, comme lanternes dans la nuit du confinement, se sont reconnues à la lumière qu’elles émettent, elles avancent dans l’obscurité le pas sûr parfois, bancal souvent, mais ensemble, un kilomètre de plus qu’hier, un millimètre de moins que demain, tels les guetteurs de l’aube qui percera quand le matin du déconfinement sera venu. On y relèvera les rideaux métalliques et on redressera nos dos pour y affronter travail. Et on le fera, ensemble, comme toujours, si cela  est nécessaire.

Mon Espérance, c’est qu’on y parviendra en ayant gardé tout au fond de nous le trésor des déserts traversés et des dunes gravies le pas lourd. Et l’on fera jaillir de tout ce sable une société où la personne est plus évidemment essentielle, lampe au chevet d’un malade, lanterne sur les chemins escarpés, plus évidemment « rencontrable » et mieux « rencontrable », où les hommes avancent ensemble plus proches les uns des autres, en rang plus resserrés et fraternels…

Peut-être alors, songeurs, et certes dépouillés de certaines richesses extérieures du monde d’avant, pourrons-nous regarder la joie autour et murmurer « Tiens, on dirait qu’on a plus d’amour ».

Théophane Huyghues-Beaufond
——

Antoine de Saint-Exupéry, Terre des Hommes :
« Nous étions trois équipages de l’Aéropostale échoués à la tombée du jour sur la côte de Rio de Oro. Nous nous sommes donc installées pour la nuit. Ayant débarqué des soutes à bagages cinq ou six caisses de marchandises, nous les avons vidées et disposées en cercle et, au fond de chacune d’elles, comme au creux d’une guérite, nous avons allumé une pauvre bougie, mal protégée contre le vent.

Ainsi, en plein désert, sur l’écorce nue de la planète, dans un isolement des premières années du monde, nous avons bâti un village d’hommes. (…)

Du vent, du sable, des étoiles. Un style dur pour trappistes. Mais sur cette nappe mal éclairée, six ou sept hommes qui ne possédaient plus rien au monde, sinon leurs souvenirs, se partageaient d’invisibles richesses.

Nous nous étions enfin rencontrés. On chemine longtemps côte à côte, enfermé dans son propre silence, ou bien l’on échange des mots qui ne transportent rien. Mais voici l’heure du danger. Alors on s’épaule l’un à l’autre. On découvre que l’on appartient à la même communauté. On s’élargit par la découverte d’autres consciences. On se regarde avec un grand sourire. On est semblable à ce prisonnier délivré qui s’émerveille de l’immensité de la mer . »

UN TOUR DE FRANCE 2.0

Qui a dit qu’on ne pouvait pas voyager en temps de confinement ? À Rillieux-la Pape, une quarantaine d’enfants est partie à la découverte des régions de France avec l’équipe « Tout en couleurs ». Le lieu de confinement devient alors une cabane magique qui permet en deux tours sur soi-même de se retrouver aux quatre coins du pays.

Chaque membre de « Tout en couleurs » représente une couleur et a sa propre spécialité : cuisine, sport, chant etc. Des bénévoles sont venus renforcer l’équipe et afin de faire vivre l’imaginaire au maximum, des vidéos sont envoyées quotidiennement aux familles.

« J’aime beaucoup regarder les vidéos, en particulier celles de l’origami et des histoires racontées. J’essaye aussi de voyager dans ma cabane magique comme les forces de couleurs. » Sofiane, 9 ans

vidéo du lancement du tour de France 2.0 : https://www.youtube.com/watch?v=CybzVKUc4qQ&feature=youtu.be

Agnès et Akram un duo prometteur pour la continuité pédagogique

 » Depuis deux semaines [pendant le confinement], je fais de l’aide aux devoirs avec Akram, en CM1. [Cet enfant, ses parents et ses frères et sœurs sont des habitués de La Maison Des Familles – Les Buissonnets]. Le moment quotidien passé avec lui est le rayon de soleil de ma journée. Dans ce temps partagé [par téléphone, en visio], je donne vraiment la priorité à la relation qui se tisse entre nous, car je suis persuadée que c’est sur la qualité du lien que peut prendre appui l’apprentissage. Pour cela, j’essaie notamment d’être attentive à tous les signaux physiques que je peux observer pour essayer de clarifier ce qui se passe. Par exemple, lorsque je perçois des signes d’ennui, un besoin de bouger, une ombre de tristesse, je restitue avec des mots ce que je vois, comme un miroir tendu. Lui s’en saisit et nomme l’émotion ou le ressenti correspondant. L’autre jour, il a ainsi pu dire : « Je m’ennuie. » Je lui ai alors demandé de visualiser cet ennui en lui donnant une forme (« noire« ), une consistance (« qui coule« ), une température (« froide« ). Comme nous étions en train de travailler sur les sorcières, je lui ai proposé d’imaginer ce qu’il ferait s’il avait des pouvoirs magiques. Quelle couleur donnerait-il à son ennui ? « Couleur arc-en-ciel« , m’a-t-il répondu… ça n’a pas tout transformé, mais au moins avons-nous pu continuer dans de meilleures conditions.
Je suis également attentive à mes propres besoins, pour parler au plus juste de ce que je suis. Comme je suis facilement gênée par le bruit ou le mouvement autour, je nomme les éléments du contexte extérieur qui me perturbent. « J’entends des pleurs, qu’est-ce qui se passe ? » « C’est ma petite sœur, elle pleure parce que mon frère lui pique ses doudous. » Et lui de m’emmener la voir avec le téléphone. Nous lui parlons quelques secondes, et le cours peut reprendre. « Tiens, tu marches pendant que je lis, tu ne veux pas t’asseoir dans un coin tranquille pour écouter ? » « Non, j’aime bien marcher. » « Alors d’accord. » Le fait de prendre soin de ce qui pourrait facilement devenir agaçant pour moi, en le nommant, me fait moi aussi gagner en disponibilité. Akram n’a pas arrêté de marcher pour autant, mais savoir que marcher n’entravait pas son attention a suffi à me rassurer sur sa qualité de présence et son engagement dans le moment, ce n’était plus un problème entre nous…
Le lendemain, au moment de la lecture, j’ai pris soin de lui demander de quoi il avait besoin pour être bien. Ce jour-là, il a choisi de s’asseoir dans un petit coin à l’écart, sur le balcon… dont le mur crépi nous a servi à explorer le sens du mot rugueux présent dans le texte : je l’ai invité à caresser le mur puis sa joue pour comparer les textures (rugueux VS doux ou lisse), puis à tracer avec son doigt la forme des pieds des vraies sorcières à qui manquent, comme chacun sait, les orteils (merci Roal Dahl !), ou encore une forme pointue, comme le bout des chaussures que qu’elles mettent pour cacher qu’elles n’ont pas d’orteils ! Nous sommes aussi partis à la recherche des myrtilles sur internet, pour voir de quelle couleur était leur salive « bleu myrtille« ! Faire une place au corps, explorer ensemble, chacun sur son écran, une donnée inconnue de lui, en parler, et partager nos écrans, tout ceci contribue à ouvrir l’espace, sortir du confinement, faire de ce temps partagé un moment précieux, une aventure co-construite dont je ne sais jamais à l’avance la forme qu’elle prendra. Je marche au-dessus du vide, incertaine de réussir, mais dans ce lâcher-prise, chaque écueil dépassé, même imparfaitement, chaque geste de confiance manifesté par l’enfant est un trésor lumineux.
Oui vraiment, merci Akram, tu es un magnifique coéquipier!  »

Agnès, bénévole pour l’accompagnement à la scolarité

Une voisine en or.

Sandrine P. était angoissée depuis le début du confinement : cette ancienne ambulancière, ne peut plus pratiquer son travail actuel en allant s’occuper des personnes âgées, leur faire des courses, le ménage…. Comment faire face seule au confinement avec ses 2 enfants Enzo et Zoé, 8 et 7 ans ? Et puis, Enzo a un léger handicap, il a besoin qu’on lui accorde une attention particulière. Sandrine a pas trop le moral.

Le Rocher de Toulon Sainte Musse appelle régulièrement pour prendre des nouvelles, ils échangent par message sur un groupe avec d’autres de la ‘famille du Rocher’ des recettes, des bonnes idées, des conseils, « c’est un réel soutien » pour Sandrine, une « vraie famille », reconnaît-elle, bien qu’elle ne côtoie Le Rocher que depuis septembre. Par ailleurs, Pexine, volontaire en Service civique appelle tous les jours une heure chaque enfant pour leur continuité pédagogique.

Et puis il y a une semaine, Sandrine a une idée : elle qui aime tellement aider, elle va mettre ses talents de couturière à contribution. En quelques jours, ce sont déjà plusieurs dizaines de masques que Sandrine a cousues, et qu’elle offre à son entourage : la caissière de l’intermarché du coin, si courageuse de travailler, la pharmacienne démunie de protection, à ses voisins, à Vianney, volontaire du Rocher : lui, il en aura un personnalisé, avec le logo du RCT, puisque partage la passion d’Enzo : le rugby.

Sandrine a retrouvé le sourire : ça la rend heureuse d’offrir, de faire plaisir et sourire. Elle est fière : même si elle est enfermée, elle a trouvé un moyen de se donner soi-même. Des habitants qu’elle ne connaît pas viennent l’aborder pour lui demander un masque.

Merci Sandrine pour votre générosité !

COVID 19 : L’appel du Rocher

Crise sanitaire du COVID 19 – Le Rocher mobilisé

Formateurs formés !

Une des activités-phare du Rocher de Marseille cette année est l’Atelier socio-linguistique, plus communément appelé cours de français. Nous n’avons pas moins de 40 inscrits les mardi et/ou jeudi après-midi.

Ces ateliers accueillent des participants de tous niveaux. Certains viennent se familiariser avec la langue, d’autres la pratiquer, d’autres encore en découvrir l’écrit. Un thème est proposé pour une ou plusieurs semaines ; et il est traité sous diverses formes d’activités ludiques et pratiques.

Mi-février, les bénévoles du Rocher de Marseille (accompagnés de ceux de Toulon-La Beaucaire) se sont réunis pour une formation sur les Ateliers socio-linguistiques. Le but ? Vous l’aurez compris… Apprendre à apprendre le français… Vaste programme !

Ce fut l’occasion de partager nos expériences et bonnes pratiques, de découvrir de nouvelles méthodes d’apprentissage et de repartir avec plein d’outils !

Il nous a été rappelé les trois phases indispensables à l’apprentissage d’une langue : la phase de découverte puis celle d’appropriation puis la phase d’expérimentation de la langue. De quoi faire gagner nos participants aux ateliers en autonomie, nécessaire à une bonne intégration dans un nouveau pays.

Merci à Sandrine de l’association du RaDyA pour ses précieux conseils !

Après ces trois jours passés dans la joie et la bonne humeur, les formateurs formés repartent très motivés pour animer les prochains ateliers !

Tour de France 2019-2020 pour les primaires marseillais

Chaque mercredi matin, les enfants du primaire rejoignent le Rocher pour un temps d’accompagnement à la scolarité puis d’activité.

Cette année, ils ont entrepris un grand tour de France ! Chaque semaine, les volontaires les embarquent (sans quitter les locaux bien sûr..!) dans une nouvelle région dont ils découvrent (outre l’existence, parfois !!) la géographie, l’histoire, la culture, la gastronomie etc. Les enfants sont toujours très attentifs et avides d’en savoir plus.

A l’issue de la présentation, il leur est proposé différentes activités ludiques et manuelles.

Ces derniers temps, les enfants ont mis le cap sur l’est et ont fait escale à Reims, la « cité des rois ». Ils ont -entre autres- découvert l’histoire de la cathédrale et du sacre de Clovis. S’en est suivie, en petits groupes, une réalisation d’une cathédrale en Kapla, dont vous avez ici un exemple !

Bondy à la découverte de la Normandie !

Nous étions 27 personnes à partir pour 4 jours mi Février respirer l’air frais de la Normandie, à l’Abbaye de Soligny-la-Trappe. Nous avons profité de la visite du musée de la Comptesse de Ségur pour encourager les enfants à s’inspirer de l’univers des « Petites Filles Modèles » !

Puis petits et grands ont été au contact d’animaux dans la ferme pédagogique et certains chanceux ont même eu la chance de les nourrir ! Nous avons également profité de ces quelques jours à l’air pur pour faire de longues balades en forêt, permettant à tous de s’émerveiller de la beauté de la nature. Pour beaucoup ce fut une grande première, comme Oifa qui s’est exclamé « La nature c’est plus beau que les jeux vidéos !».

On en a aussi profité pour passer un moment de qualité entre femmes, sans enfants, lors d’une partie de bowling endiablée ! Quant aux hommes, ils ont pu se défouler lors d’une partie de rugby et séance de tir à l’arc dans les champs. Après ces journées bien remplies, les veillées étaient de vrais moments de détente grâce à de nombreux petits jeux et sketchs.

Ce petit séjour s’est terminé à merveille le dernier soir, avec un grand repas crêpes et une soirée festive, animée par les enfants et ponctuée de nombreux fous rires !

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La fraternité entre chrétiens et musulmans, c’est possible !

Ce mardi 11 février, nous avons vécu une rencontre inspirante à La Maison Des Familles – Les Buissonnets. Nous avons accueilli deux amis pour un temps d’échange avec les parents autour d’un café : Guy DANIEL, prêtre spiritain et Mohsen N’GAZOU, imam et directeur d’un collège musulman de notre quartier. Chacun, dans son parcours de vie, a fait l’expérience de l’hospitalité inter-religieuse. A l’image de la rencontre du Sultan et de Saint François d’Assise il y a 8 siècles, ils nous ont témoigné de la fraternité entre chrétiens et musulmans dans le respect de chacun en France, en Mauritanie et au Liban. Nous pouvons appliquer à notre temps les leçons de cette rencontre profonde, pleine d’humanité et de tendresse.

« Il faut se concentrer sur ce qui nous unis plus que sur ce qui nous divise.
Méfions-nous des groupes extrémistes qui veulent nous séparer
».

« Célébrer les fêtes religieuses permet de se connaître réciproquement. Soyons imaginatifs pour inventer
une façon de faire qui rassemble, notamment en organisant des repas sans viande. 
» déclare Moshen.

« Éloignons nous du syncrétisme, c’est-à-dire une appréciation globale et non différencié de l’Islam et de la foi chrétienne.
Il y a des différences indéniables et en même temps un chemin de dialogue sur lequel chacun de nous peut agir.
 »

Cela fait écho à ce qu’on vit à La Maison Des Familles où chacun est considéré dans toutes les dimensions de sa personne, avec la prise en compte de sa quête spirituelle. L’échange s’est conclu sur cette invitation : « Vivons la fraternité d’abord entre nous dès maintenant. C’est ce qui nous permettra ensuite, de changer les choses dans la société et d’inspirer les hommes et les femmes politiques ».

 

L’Etat, partenaire clé pour Le Rocher

Depuis 2008, l’Etat (à travers le CGET, devenu ANCT au 1er janvier 2020), soutient financièrement Le Rocher, tant pour ses activités de terrain dans les quartiers urbains en difficulté que pour le développement de l’ingénierie nationale de l’association.

En 2019, le CGET a souhaité mettre en avant l’action de terrain du Rocher dans les quartiers par un article : « Mixité sociale et proximité : deux facettes du Rocher Oasis des cités ». 

« Cette association repose sur une démarche peu commune : pour encourager la mixité sociale et la proximité avec les habitants, les équipes – étudiants, salariés, bénévoles ou volontaires du service civique – emménagent dans les cités. Ils vivent ainsi parmi les familles auprès desquelles ils interviennent, et construisent leurs actions selon les besoins des habitants, enfants comme jeunes et adultes : c’est le « pouvoir d’aller vers » allié au « pouvoir d’agir ». » 

Découvrir l’article ici !

A l’assaut de la montagne !

Lundi 20 janvier 2020, 9h. Nous sommes sur le pied de guerre. Trois grands jeunes bondynois et leurs trois homologues toulonnais mettent le cap sur Briançon pour une semaine de camp ski. Au programme ? Découverte de la montagne et de ses activités ! Pour cela ? Une bonne dose de dépassement de soi !

Nous avons participé à différentes activités : ski alpin, escalade sur glace, visite du centre de secourisme de la gendarmerie, randonnée à ski, balade en raquette avec une nuit dans un refuge. Bref, nous n’avions pas le temps de nous ennuyer.

Pour la grande majorité d’entre eux, c’était la première fois qu’ils enfilaient des chaussures de ski et qu’ils découvraient les sensations de la glisse. Malgré quelques gadins et carambolages, les sourires étaient sur tous les visages. Les autres activités proposées étaient physiquement plus exigeantes, il faillait se dépasser et « jouer collectif » lors de l’ascension des cols de l’Izoard et de Buffère.

Nous avons pu visiter le Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne. L’échange avec les deux secouristes, le pilote de l’hélicoptère et le maître-chien nous a ouvert à la complexité de leur travail et au professionnalisme de ces équipes, toujours prêtes à se lancer au secours de personnes en danger.

Après s’être donné et avoir affronté la nature le jour, nous avions bien besoin de nous restaurer et de nous reposer. Au menu ? Mafé camerounais « l’hymne national du pays » pour certains, tajine, lasagne… de quoi bien dormir.

Samedi matin, c’est le départ. Nous avons passé une super semaine. Nous nous sommes rencontrés, nous avons ri … Après ce bon bol d’air, chacun rentre chez soi, avec des souvenirs à raconter, de nouvelles perspectives à esquisser et peut-être de nouveaux chemins à explorer.

NB: ce camp a été possible grâce au généreux soutien de Terres d’Aventure et de 82 400. Nous les remercions de tout coeur !

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Le Rocher de Bondy soutenu par SFR

En présence de Jean-Claude Brier, Délégué Régional Île de France Altice France-SFR, et de Mayeul , le responsable de l’antenne de Bondy

La Fondation SFR soutient Le Rocher Oasis des cités

L’engagement en faveur de l’égalité est au cœur de l’identité de SFR et de sa Fondation qui concentre son action sur l’inclusion numérique et la réussite professionnelle des jeunes issus de milieux modestes. Grâce à un triple mécénat en nature, financier et de compétences, la Fondation SFR, créée en 2006, a déjà soutenu plus de 1 000 projets et a reversé aux associations partenaires plus de 14 millions d’euros au titre du mécénat financier.

L’implication personnelle des salariés de SFR est le socle de l’action de la Fondation. Ceux-ci s’engagent de trois manières : le parrainage d’une association, le tutorat et le mécénat de compétences.

Ainsi, grâce au parrainage par un salarié de SFR, Le Rocher Oasis des cités a reçu une dotation de 5000 euros.

 

Le programme anti-déccrochage

Afin d’encourager la réussite scolaire, elle propose un programme anti-décrochage global basé sur la proximité et la confiance. Le besoin d’accompagnement est d’abord identifié par la famille, l’établissement scolaire ou les travailleurs sociaux. Puis, l’accompagnement s’articule autour de deux axes majeurs et complémentaires :

  • un accompagnement à la scolarité en semaine : aide aux devoirs, apprentissage des fondamentaux, comportement scolaire, projet professionnel, confiance en soi etc.
  • des activités extra-scolaires (jeux, sorties, camps…) afin d’établir une relation globale intégrant la dimension ludo-éducative et d’acquérir d’autres savoirs.

A propos de Altice France – alticefrance.com

Altice France est le premier acteur de la convergence entre télécoms et médias en France.

A travers SFR, 2ème opérateur français, Altice France est un acteur incontournable des télécoms au service de 22 millions de clients. Doté d’un réseau en Fibre optique (FTTH / FTTB) de 14,7 millions de prises éligibles, SFR couvre également 99 % de la population en 4G.

SFR dispose de positions d’envergure sur l’ensemble du marché, que ce soit auprès du grand public, des entreprises, des collectivités ou des opérateurs.

Altice France est également un groupe médias de premier plan avec 15 chaînes de télévision, 2 radios, des titres de presse, autour de marques emblématiques telles que BFM, RMC, Libération ou encore L’Express.

Que ce soit à travers son kiosque numérique, son portefeuille de droits sportifs, la production, le financement ou l’achat de contenus originaux et exclusifs, Altice France invente de nouveaux modèles d’édition et de distribution ouverts à tous.

En 2018, Altice France a réalisé un chiffre d’affaires de 10,2 milliards d’euros.

Pour suivre l’actualité du groupe sur Twitter : @AlticeFrance

Un besoin, la providence, un projet, une concrétisation !

Besoin : Nous nous sommes rendu compte que n’avons rien à proposer aux collégiens… Est-ce judicieux de ne plus accompagner personnellement ces garçons à cette période importante de leur vie ?

Providence : Une équipe de scouts nous contacte pour proposer ses services au Rocher mais sans savoir quoi.

Idée : «et si on mettait les scouts et les jeunes du Rocher en lien ?! »

Concrétisation : Une première journée pour faire connaissance autour d’un foot puis d’un basket. Puis suite aux désirs des jeunes c’est en forêt que nous partons un dimanche après-midi ensoleillé ! Quel bonheur de voir Marcos, Paulin et Gabriel partir dans tous les sens dans la forêt. Oui la nature leur manque !! Des étoiles apparaissent dans leur regard quand les scouts leur apprennent à couper du bois pour préparer le parcours du combattant de l’après-midi ! Durant ce parcours inhabituel ils ont été confrontés à leurs limites et ont été fiers de les dépasser !

Ce n’est qu’un début, nous espérons pouvoir agrandir ce groupe et concevoir une réelle progression pour accompagner au mieux les jeunes et les faire grandir.
Merci les gars pour cette journée, pour vos sourires et votre motivation !

 

Vivre la nature au cœur de Paris

14h30 nous sautons dans le métro, direction le parc Monceau. Là-bas, César nous attend. Il met Vercingétorix et les gaulois au défi de relever 12 épreuves. Si nous parvenons à les relever alors il laisse la Gaule tranquille, sinon il l’envahira. C’est ainsi que par petit groupe de 4 enfants gaulois et 1 animateur, nous allons de défi en défi grâce à un jeu de piste, découvrant par la même occasion ce magnifique parc parisien.

Après avoir réalisé une potion magique pour travailler leur gout, ils ont appris à avancer dans le noir guidé par leurs coéquipiers pour améliorer leur ouïe. Afin de tester leur équilibre, ils ont dû se passer une balle sans la faire tomber lors d’un relais. Et une mise en scène théâtrale a finalement permis d’évaluer leur talent d’acteur !

Avec ces petits groupes non mixtes, les filles ont pu avancer à leur rythme en chantonnant et sautillant tandis que les garçons courraient et criaient davantage ! Grâce à ce travail d’équipe, César est reparti bredouille. Remerciez nos valeureux gaulois, vous êtes désormais en sécurité !

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Sortie Monceau

Aux fourneaux !

Une semaine avant Noël, les enfants de l’accueil de loisirs du Rocher de la Beaucaire ont enfilé leurs plus beaux tabliers pour confectionner des sablés de Noël. Oeuf, farine, beurre et sucre se retrouvent bien vite mélangés dans un saladier par nos apprentis cuisiniers. C’est ensuite le moment de donner des formes aux sablés.

Tous s’appliquent et donnent le meilleur d’eux-mêmes !

Une douce odeur de sablés flotte dans le Rocher, la dégustation approche !

Joyeux Nöel à tous !

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Quand M. Castaner vient voir nos quartiers de l’intérieur 📌

À trois reprises depuis cet été, Le Rocher a rencontré le Ministre de l’Intérieur, M. Castaner, accompagné par d’autres représentants de l’État, lors de visites dans des quartiers où Le Rocher est implanté. 

À Toulon en juin, à Marseille en septembre et enfin aux Mureaux fin novembre, les équipes du Rocher ont pu présenter notre mission et échanger avec le Minsitre sur l’importance de la rencontre personnelle pour apprendre à vivre ensemble en France, aujourd’hui.

Ces visites nous encouragent à poursuivre la mission du Rocher. Elles confirment l’urgence de répondre à la crise des banlieues et la pertinence de la présence du Rocher dans ces quartiers, comme nous l’a confié Mme Belloubet, à Marseille :  » Je crois beaucoup à ce que vous faites au Rocher, au suivi individualisé. C’est un travail de dentelle « , ou un  institutionnel « vous êtes une proposition alternative qui apporte de la respiration à ces quartiers ».

Ces rencontres portaient sur des thématiques diverses telles que la lutte contre le communautarisme, la prévention de la délinquance et le ‘vivre ensemble‘.

Geoffroy, responsable du Rocher de Marseille a présenté en quelques minutes ce qu’il vivait au Rocher, retrouvez son allocution au Ministre de l’Intérieur ici.

« De vrais liens peuvent se construire entre des horizons si différents » – Témoignage de Tanguy, volontaire belge au Rocher

Âgé de 24 ans et issu de la campagne brabançonne, Tanguy vient de terminer un cursus de cinq années de bio-ingénieur à l’Université Catholique de Louvain (UCL). Avant d’intégrer le monde professionnel, Tanguy a décidé de s’engager un an au sein du Rocher Oasis des Cités. Il nous témoigne de ce qu’il vit depuis sa mission aux Mureaux (France – 78).

 

Pourquoi t’être engagé au Rocher ?

Mes dernières années ont notamment été marquées par une expérience de scoutisme dans l’unité des Marolles. Il s’agit d’une unité scout particulière, au centre du quartier populaire de Bruxelles. La rencontre avec ces familles précarisées, oubliées au cœur de Bruxelles, m’a profondément bouleversé. Comment expliquer qu’un monde si différent du mien existe à deux pas de chez moi, sans que je ne sois jamais amené à le côtoyer ? Comment expliquer cette indifférence réciproque ? Comment expliquer cette violence intrinsèque qui subsiste dans ces ghettos, sans que personne ne s’en inquiète ? Et surtout, que pouvons-nous faire pour lutter contre ce communautarisme qui fracture tous les jours un peu plus notre société ?
Le Rocher a fait ce pari fou d’installer des personnes issues de milieux favorisés au milieu de cités désertées par celles-ci pour venir vivre avec les habitants. Cette reconnexion est essentielle si nous voulons vivre en paix dans les années à venir.

 

Pourquoi t’engager en France durant 1 an ?

L’idée n’est pas tant de s’engager une année que de se mettre dans une disposition de service, qui je l’espère perdurera après cette année au Rocher. Tout l’enjeu réside précisément dans l’«après-Rocher », où il faudra trouver une manière de concilier vie professionnelle, vie de famille et service. J’espère trouver ici certaines clés qui me permettront de ne pas perdre de vue cet objectif.
France ou Belgique, c’est du pareil au même, il s’agit d’une mission de proximité. Ici, aux Mureaux, nous sommes à seulement 30 km de Versailles, et à 40 km de Paris, et pourtant, nous vivons dans un monde différent. Les cités, ce ne sont pas des concepts lointains et abstraits. Il s’agit d’une réalité très concrète, avec ses violences cachées et ses fonctionnements propres, et surtout avec ses habitants souvent cabossés, que l’on ignore trop souvent. Ces gens sont nos voisins, nous sommes tous concernés par ce qui se passe ici. Il s’agit d’une véritable responsabilité que nous avons, en tant que belges ou français, de nous intéresser à ces voisins.

 

Quel est ton quotidien ?

Notre quotidien n’est jamais celui que nous avions préparé, car la porte du Rocher est toujours ouverte. Par conséquent, le programme prévu peut rapidement être transformé en écriture de CV ou de lettre de motivation, en visite chez telle ou telle personne qui a besoin d’une présence, ou en l’un ou l’autre traquenard auquel nous avons consenti.
De nombreuses activités fixes agrémentent nos semaines. Aide aux devoirs quotidienne, cours de théâtre avec certains jeunes de la cité, en vue de monter une pièce en fin d’année, les cafés philo qui permettent de vraies rencontres, totalement horizontales entre gens de tout bord, dans un climat d’écoute bienveillante, ou encore les sorties Aventuriers, sorte de scoutisme adapté à la réalité des cités, sont autant d’exemples des pépites qui parsèment cette magnifique mission.

 

Comment vis-tu ta mission ?

Difficile de répondre à cette question tant les émotions s’entremêlent. Ce qui est sûr, c’est que je ne vis pas ce que j’imaginais vivre. Je suis arrivé avec de nombreuses attentes et idées préconçues qui se sont avérées être complètement à côté de la plaque. Je suis étonné de voir à quel point de vrais liens peuvent se construire entre des horizons si différents. Même si nous rencontrons de nombreuses personnes dont la vie est loin d’être facile, et que le contexte des cités est propice à de nombreuses souffrances liées à la violence, à la drogue, à la pauvreté culturelle, ou aux difficultés d’intégration, nous ressortons tous les jours grandis par nos rencontres, et remplis d’espérance. Mais il est sûr que cette mission est éprouvante au niveau personnel, car nous sommes sans cesse confrontés à nos limites.

 

Le slogan du Rocher est ‘Oser la rencontre, choisir l’espérance’ signifie ‘la rencontre’ pour toi ?

Au Rocher, nous avons la chance d’habiter la cité, de l’habiter pleinement, dans le sens de « demeurer », et cela change complètement la dynamique de rencontre dans laquelle nous sommes. Nous ne sommes pas là pour « aider » des gens de manière impersonnelle, mais pour rencontrer nos voisins, pour vivre avec eux, et à partir de là, co-construire. Nous avons l’impression de rencontrer vraiment les habitants, car les relations sont bâties sur le long terme, et de manière désintéressée.

 

Au regard de ce que tu vis au Rocher, que désires-tu pour ton pays ?

Le cas de la Belgique semble fort différent de la France, en ce sens que l’immigration s’est installée en centre-ville (en ce qui concerne Bruxelles) tandis que dans les grandes métropoles françaises, les cités se sont créées en périphérie, dans ce que l’on pourrait qualifier de ghetto (le mot est fort, mais il s’agit cependant de la réalité). Les problématiques sont donc différentes, car en Belgique, le brassage est tout de même un peu plus présent qu’en France, simplement en raison du contexte urbain.
Il est certain que la mondialisation touche autant la Belgique que la France. Que celle-ci soit souhaitable ou non n’est pas la question, il s’agit du contexte dans lequel nous évoluons, et dans lequel nous continuerons d’évoluer dans les décennies à venir. Puisque nous sommes habitants d’un même pays, et que nous vivons ensemble, il est certain que je souhaite que cette cohabitation se fasse le plus sereinement possible. En vivant aux Mureaux, j’expérimente concrètement que cela est possible.

 

Quelque chose à ajouter ?

Nous sommes plusieurs à avoir été très touchés par de nombreux messages de soutien de nos proches, mais aussi souvent de la part des moins proches. Merci à tous pour vos soutiens moraux ou financiers, sans quoi le Rocher ne pourrait pas exister. Et surtout, n’ayons pas peur ! Osons la rencontre avec ceux que nous sommes frileux de rencontrer, cela ne peut être que fécond !

S’engager à se rencontrer

Afin d’accompagner les jeunes vers l’insertion sociale, citoyenne et professionnelle, Le Rocher organise régulièrement des sorties visant à leur transmettre les codes de la vie professionnelle, leur faire découvrir la société et ses rouages. Voici deux exemples, avec les jeunes de Bondy.

Partenariat avec le Groupe Servier
Depuis plusieurs années, le groupe pharmaceutique Servier est un de nos partenaires de confiance. En 2018, nous leur avons proposé un projet spécial, autour de la musique et la création d’un clip musical. 7 salariées du groupe sont ainsi venues à 4 reprises dans nos locaux, et plus spécialement à Ribat, dans notre local dédié à l’insertion : rencontre, réflexion autour du projet, écriture du texte, tournage du clip avec 7 grands jeunes de Ribat… Ce beau projet a été présenté au sein des locaux du Groupe Servier, lors de sa journée de l’engagement, en décembre,
devant près de 300 collaborateurs. Cela a ensuite été l’occasion de découvrir les métiers du groupe, les procédés de fabrication d’un médicament – de la recherche jusqu’à sa commercialisation. Une collaboratrice Servier témoigne : « C’est un moyen plus qu’original et très concret de mettre en pratique cette rencontre qu’il faut oser ». Les jeunes ont eux aussi été ravis de cette journée et nous ont confié : « Ça me permet de sortir du quartier, de ma zone de confort » ou encore « On a pu découvrir de nouveaux secteurs, de nouveaux métiers, des choses qu’on n’aurait pas pu découvrir autrement ! ». Cette rencontre entre deux mondes qui ne se connaissent pas a été source d’enrichissement mutuel et un beau signe d’espérance.

Merci Mécénat Servier

A la découverte des lieux de la République
Le 11 juillet dernier, 10 jeunes ont participé à un grand jeu de piste dans Paris : énigmes, jeu et questions ont
orienté les 2 équipes vers les différents points de rencontre, auxquels elles devaient se rendre par leurs propres moyens. Le premier enjeu de cette journée était la mobilité, facteur essentiel pour une recherche d’emploi, en partant du Rocher de Bondy pour finir au Trocadéro. Les jeunes ont ainsi pu découvrir des lieux emblématiques de la République, tel que l’hôtel de Matignon, l’Élysée, la Mairie de Paris, la préfecture de Paris et d’Île-de-France, dans le 15e arrondissement – où ils ont été reçus par des hauts fonctionnaires – en passant par le jardin du Luxembourg pour quelques épreuves sportives. La journée s’est terminée par un repas convivial sous la tour Eiffel.

Les vacances de la Toussaint à Bondy

Le Rocher n’est jamais en vacances ! Les matinées étaient dédiées à l’approfondissement scolaire des enfants les plus en difficulté et des animations de rue avaient lieu toutes les après-midi avec une vingtaine d’enfants. Nous terminions nos journées par des visites à domicile, des moments de qualité autour de poulet-frites, couscous, thiebs ou mafés à toute heure !

Les samedis après-midi Le Rocher s’est transformé en un immense foyer accueillant une cinquantaine d’enfants de tous âges et quelques parents. De nombreuses parties de jeux de société endiablées ont eu lieu, ainsi que des tournois très animés de Baby foot et Ping Pong. Pendant ce temps, d’autres enfants cuisinaient de nombreuses crêpes qui ont été partagées par tout ce petit monde au moment du goûter.

Nous avons aussi eu la chance d’organiser 2 sorties ! Le dimanche 27 octobre, c’est un groupe d’une cinquantaine de personnes qui est parti au château de Fontainebleau célébrer la fête de la St Hubert (fête de la chasse). Ce groupe, en partie déguisé, était composé de familles, enfants, jeunes et moins jeunes. Le midi nous avons tous partagé un repas convivial dans la cour du château, lors duquel chacun a pu goûter les plats traditionnels cuisinés et apportés par tous. Lors de la visite, certains étaient si impressionnés par la qualité des peintures qu’ils pensaient que c’étaient des photos !

Le vendredi 1er Novembre, après avoir célébré la Toussaint avec la paroisse, nous sommes sortis sur Paris avec une douzaine de collégiens pour aller voir le spectacle « Mr. Barnum, Le rêve d’un cirque ». Ce spectacle, réalisé par une troupe de comédiens, acrobates et artistes amateurs, est le fruit d’un projet associatif avec un objectif semblable à celui du Rocher: créer des ponts entre la société et des personnes marginalisées et élever au Beau. Les jeunes, qui ne sortent que très rarement de Bondy, étaient ravis de découvrir autre chose et de passer un moment de qualité entre  eux.

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