” Pourquoi faire mon stage au Rocher ?
Je suis en Licence 3 Sciences de l’éducation, parcours insertion et intervention sociale sur les territoires à Paris XIII, en Seine Saint-Denis. Je vis aux Mureaux depuis toujours et plus tard, j’aimerais être chargée de mission autour de la jeunesse. J’ai connu l’association Le Rocher Oasis des Cités grâce à un ami. L’équipe actuelle l’avait abordé en tour de rue et comme ce dernier était au courant que je recherchais un stage, il m’a tout de suite parlé du Rocher. Je souhaitais faire mon stage dans le domaine de l’associatif plutôt que dans une collectivité territoriale quelconque, d’où mon intérêt pour Le Rocher. Je me suis renseignée sur le site internet : cela correspondait à ma formation et aux critères que je m’étais fixés : la grande variété des activités proposées me permettait de ne pas rester enfermée dans un seul domaine.
Mes missions
J’ai participé à toutes les activités proposées par l’antenne. J’ai même eu la chance de remplacer une fois Martine, la responsable de l’atelier sociolinguistique. Ce que j’ai préféré, c’est le porte-à-porte. J’appréhendais au début, mais une fois lancée j’ai trouvé ça incroyable de pouvoir rentrer si rapidement dans l’intimité des gens, je ne m’attendais pas à vivre la rencontre de cette manière, c’est une activité complètement insolite de nos jours ! Aussi, j’ai beaucoup aimé les ateliers sociolinguistiques : ce fut réel plaisir de voir ces femmes arriver et saisir l’occasion d’apprendre le français, dans une ambiance agréable et sereine, sans jugement, en étant dans le partage, l’apprentissage et la bienveillance des bénévoles envers chaque femme.
Ce que le stage au Rocher des Mureaux m’a apporté dans ma vie personnelle, c’est une meilleure confiance en moi, une certaine facilité à aller vers l’autre et surtout, une plus grande envie de rencontre ! Jusqu’ici, j’ai toujours eu un peu peur des autres, et j’étais ravie d’arriver à créer du lien, sans m’y attendre, dans des moments comme le tour de rue et le porte-à-porte. Professionnellement parlant, j’ai désormais une plus grande connaissance du terrain et des problématiques des territoires. J’ai été étonnée de voir des femmes isolées à cause de la barrière de la langue, de leur situation familiale. J’ai eu le même sentiment en voyant les difficultés des enfants durant l’accompagnement à la scolarité. Le regard que je porte sur les Mureaux reste plutôt positif, mais jusqu’ici je n’avais pas conscience de la précarité de nombreuses familles et ne me rendais pas toujours compte des problèmes qu’elles rencontraient et surtout les conséquences de ces problèmes, depuis mon stage au Rocher.
Pour mon quartier, je souhaite plus de communication de la part des Associations, en lien avec notre Mairie, pour se faire connaître des habitants. Le Rocher a été très accueillant envers moi. Je n’ai jamais été gênée par l’identité catholique de l’association. Pourtant, j’avais de mauvais souvenir d’un stage précédent où les personnes avaient été dans le jugement vis-à-vis de mes pratiques religieuses (port du voile etc) et je m’étais braquée alors que j’aurais dû rester moi-même. Je ne m’attendais pas à me sentir aussi bien sans aucune gêne au Rocher. Ce fut une très belle expérience !