En mission dans les quartiers sensibles.

‘J’ai eu l’impression d’avoir une famille qui veillait sur moi’

27 Jan

‘J’ai eu l’impression d’avoir une famille qui veillait sur moi’

Témoignage de Sixtine, volontaire en Service Civique depuis septembre à Nîmes

Mi-décembre, quelques jours avant Noël, l’équipe était testée positive au Covid-19 : nous avons dû fermer l’antenne. Nous sommes donc restés confiner pendant une semaine dans nos appartements respectifs. Ne pouvant plus assurer la permanence au Rocher, il nous a fallu réfléchir à la manière de garder contact avec les résidents du quartier. La solution ? Les appels gratuits.

Effectivement, pendant que nous étions malades, nous avons eu beaucoup de coups de téléphone des habitants qui voulaient avoir de nos nouvelles ainsi que des petits messages. Ils étaient inquiets et voulaient prendre soin de nous. Pendant ces coups de téléphone, une des habitantes très fidèle, nous a proposé de nous rapporter un couscous : DELICIEUX !! Elle avait peur qu’on manque de nourriture puisque nous ne pouvions pas faire de courses. Grâce à elle, nos estomacs étaient bien remplis !

Des véritables anges gardiens

De plus, les habitants du ‘Cheum’ (Chemin Bas d’Avignon) ont été de vrais anges gardiens pour nous. Notre voisine d’au-dessus s’est proposée avec son mari pour faire nos petites courses ! Nous leur avons fait une liste que nous avons collée sur notre porte avec des mots doux pour les remercier. À peine écrite, ils sont partis faire les courses pour nous. Nous avons eu le droit à plusieurs appels  pendant qu’ils faisaient les courses car ils ne voulaient pas se tromper et nous faire plaisir. Ils nous ont déposé les courses sur notre paillasson. Ils avaient rajouté plein de petites attentions pour nous chouchouter notamment une jolie bûche de Noël au chocolat. On sentait qu’ils avaient envie d’une chose : nous gâter et nous faire plaisir. Ils ont été très généreux. Ils sont si attentionnés. Notre voisine du rez-de-chaussée nous a offerts des œufs frais que son mari avait rapporté de son travail.

La bienveillance des habitants du quartier nous a scotchés, nous étions très touchés. Un vrai lien de solidarité a donc été mis en place par l’initiative des habitants qui nous ont ainsi montré l’importance que nous avions à leurs yeux. Ce fut donc la première pépite de ce confinement.

Une équipe de bénévoles pour nous soutenir

La deuxième pépite de ce confinement a été la présence des bénévoles qui ont pris notre relais auprès des habitants. Grâce à l’un d’entre eux, les habitants ont pu avoir le colis alimentaire de décembre. Un de nos bénévoles a aussi offert des cadeaux aux habitants. Un autre ami du Rocher est allé livrer à Bertrand, Alix, nos responsables d’antenne et leurs 3 enfants, de la nourriture pour qu’ils puissent fêter Noël comme il se doit.

Ma famille du ‘Cheum’

Nous étions malades, mais j’ai eu l’impression d’avoir une famille qui veillait sur moi. C’est fou de voir à quel point en donnant, on reçoit aussi énormément, on est là pour eux et eux aussi sont là pour nous. C’est si beau ces relations qui se créent au fur et à mesure : une vraie fraternité, amitié est présente. Ce n’est pas une relation à sens unique, loin de là, et plus les jours passent et plus la mission avance et plus nous le comprenons. L’entraide est un mot très fort dans le quartier. Nos voisins n’ont qu’une seule phrase en bouche : « Si vous avez besoin de quelque chose, vous savez où nous habitons. N’hésitez pas ! » Les attentions sont présentes au quotidien et nous sommes touchés de toute leur bienveillance. Les habitants ont été nos « antivirus » durant cette période de confinement.

 

Photo datant de 2019

 

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