Les sorties aspirants ont repris samedi dernier !
Après les visites à domicile pour inscrire les collégiens à la sortie, nous avons vu arriver le samedi suivant, dans notre antenne de Grenoble, une quinzaine d’ados pleins d’énergie. Certains étaient même présents dix minutes avant l’heure, faisant déjà des tours de jardin à vélo. Pour les accompagner, nous comptabilisons neuf bénévoles (dont un que nous avons tiré du lit une demi-heure plus tôt) et volontaires, ainsi que Gaïd, la femme du responsable d’antenne. Nous partons en tram au local où nous allons récupérer les vélos pour ceux qui n’en ont pas. En chemin, les langues commencent à se délier : « Oh madame, c’est vrai qu’on va devoir porter des casques ? Moi je mets pas de casque, c’est trop moche ! ».
Nous récupérons les vélos et commençons la route pour sortir de Grenoble, sous l’œil amusé des passants, et celui un peu plus agacé des automobilistes, qui n’arrivent pas à franchir notre colonne de vélos pour tourner à droite. Heureusement que Grenoble est connue pour son accueil des cyclistes. A la sortie de la ville, nous nous regroupons selon nos allures respectives, et en route ! Nous suivons l’Isère et admirons les montagnes. D’autres sont occupés à faire la course entre eux ou à se plaindre de leur mal de fesses.
Après un temps interminable ou assez court, selon les coups de pédales et les avis, nous arrivons à la base nautique du bois français. La famille de Gaïd nous rejoint en voiture, et les quartiers libres sont annoncés : on dévore son pique-nique puis on explore les lieux. « Non, Amine, je ne peux pas te laisser te baigner ! Oui je te fais confiance, tu sais nager, mais je suis responsable de toi ! » Un match de kayak-polo se tient sur le lac. Tiens, je ne savais pas que ce sport existait ! On déplie la slack line, les ados accrochent, et même le petit Savio, un an, regarde avec curiosité. Un peu plus loin, Julien 13 ans, discute avec Foucauld, 3 ans. Un match de foot réunit le responsable d’antenne, les volontaires et les collégiens.
C’est le moment du départ. « Ah mais Gaïd, c’est la maman des enfants ! » Ah, oui, on avait peut-être oublié de le préciser plus tôt. Ce sera la perle de la journée. On se remet en route, ça râle moins, et on profite plus du paysage. On se permet le luxe de rallonger le trajet en longeant l’Isère jusqu’à la gare. Finalement, le vélo, ça n’est pas si désagréable ! Le goûter au local du Rocher est très apprécié, pour les volontaires comme pour les ados. Le grand air, ça creuse ! Le fin mot de l’histoire viendra de l’un d’eux quelques jours plus tard : « Hé Blandine, quand est-ce qu’on refait une sortie vélo ? »