En mission dans les quartiers sensibles.

Echange avec Louise, 15 ans, bondynoise

Louise C., 15 ans, est l’aînée de bientôt six enfants, et la fille des responsables de l’antenne de Bondy. Elle nous partage ce qu’elle y vit.

Comment s’est passée votre arrivée à Bondy ?
Il y a un an, avec ma famille, nous avons quitté Le Havre et tous les gens que nous connaissions. Nous avons troqué notre maison de bord de mer pour un petit appartement au milieu d’une forêt de tours HLM, notre jardin pour une cour de goudron… et l’air marin pour la pollution. J’ai toujours habité en France, et je ne connaissais pas du tout les cités. Ce sont des quartiers méconnus, voire oubliés et abandonnés, dont on ne parle pas, ou alors de manière négative. Les habitants ont soif d’apprendre la langue française, de connaître les coutumes de notre pays. Si on n’accueille pas ces personnes, si on se sépare d’eux, la situation ira de mal en pis, alors que si on se mélange, qu’on habite avec eux, on apprendra à vivre ensemble ! Cette année à Bondy, j’ai découvert un visage de la France que j’ignorais ainsi que d’autres cultures. J’aime cette mixité ! On découvre de nouvelles personnes, d’autres manières de faire, d’apprendre, de penser, on se fait de nouveaux amis… Et c’est beau !

Que retiens-tu de cette année ?
Un moment qui m’a particulièrement plu est lorsque j’ai été invitée à un mariage malien ! J’étais habillée en boubou, et on a dansé au son de la musique traditionnelle toute la nuit ! Pâques a aussi été une journée vraiment exceptionnelle : tout le monde exultait, dansait, je n’avais jamais vu une telle joie. Pâques a permis de mettre la joie dans la cité et de montrer que cette fête, pour les chrétiens, c’est plus que des chocolats ! C’est extraordinaire de sortir de sa zone de confort, matériellement, mais aussi dans les relations. Notre famille a bien évolué avec cette expérience : on a tous grandi, mûri, appris de nombreuses choses. Le Rocher est une aventure, et lorsqu’on choisit de vivre une aventure ensemble, on est obligé d’être soudés ! Ça nous a donc beaucoup rapprochés : nous avons appris à prendre soin les uns des autres. Et on est toujours tous ensemble, on participe aux mêmes activités, on est en mission ensemble !

Comment imagines-tu l’année qui arrive ?
J’ai hâte de découvrir les nouveaux volontaires ! Le Rocher est une équipe, on tisse des liens forts. Cette année a été tellement extraordinaire, il n’y a pas de raison que la prochaine ne soit pas tout aussi bonne. Et comme on dit : ‘‘À chaque jour suffit sa peine.‘‘ Donc on verra bien !

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