« Des galères, j’en ai eu… Des années sans boulot, avec 300 € pour nourrir quatre enfants. J’étais
perdu et me réfugiais dans mes addictions. Mais au fond de moi, j’ai toujours gardé un petit
espoir : « Je vais y arriver, je ne lâche pas. » J’avais envie de me battre pour m’en sortir, et c’est là
que j’ai croisé Le Rocher qui m’a fait comprendre beaucoup de choses et m’a soutenu. Younès,
mon fils, m’a aussi beaucoup ouvert les yeux. Un jour il a fait une grosse bêtise au Rocher, je
me suis dit qu’il fallait une sanction. Moi j’étais seul, je ne pouvais pas gérer, alors j’ai demandé
au Rocher de le punir comme ils le souhaitaient, mais au lieu de ça ils l’ont aidé. Ils lui ont trouvé
des occupations, un cadre et lui ont donné une chance de s’en sortir.
Younès est parti avec une poignée d’autres jeunes l’année dernière en « séjour de rupture »,
il a vécu un vrai voyage, et il est revenu transformé. Il a arrêté de fumer, il a lâché les
mauvaises fréquentations, il s’est accroché au travail. Aujourd’hui, il a son permis, sa voiture,
il parle de monter son entreprise après son CAP.
Ce changement a tout bouleversé à la maison. Myriam, sa sœur, elle cartonne à l’école et notre petit dernier aussi. Parce que quand Younès va bien, tout le monde suit. Moi-même, je me suis remis en question. Je me suis dit : « Mais attends, lui il a arrêté, je suis son père, pourquoi pas moi ? » Alors j’ai arrêté de fumer, repris de l’appétit, repris confiance. Loriane du Rocher m’aide dans mes démarches, mes papiers. Au Rocher, ils font les choses sans rien attendre, juste par amour.
Ce voyage, même avec de l’argent, je n’aurais pas pu lui offrir. Et pourtant, ils l’ont fait. Et ça a tout changé. Une vie qui bascule. Ce qu’ils font, c’est énorme. Grâce à eux, j’ai retrouvé mon fils. Et grâce à Younès, toute la famille s’est remise debout. Le Rocher, ce n’est pas juste une association. Ce sont des cœurs qui changent des vies. »
“J’ai retrouvé mon fils. Et grâce à Younès, toute la famille s’est remise debout.”
Djamel, père de Younès
